L'Être et le Mirage

Satsang avec Oscar Hernandez

Satsang est un mot dérivé du sanskrit (Sat = vérité, réalité absolue, Conscience d’Être. Saṅgha = compagnie, union, assemblée, rassembler) qui signifie littéralement « être en compagnie de la Vérité » et qui par extension peut se traduire par « être établi dans la conscience d'Être ».
Le satsang est une rencontre individuelle ou collective, organisée ou spontanée, avec un enseignant qui transmet oralement, par ses écrits ou dans le silence, l’expérience de ce que nous sommes au plus profond de nous : la conscience d’Être.

Les Peintures
Paintings

Les Livres
Books

Les livres d'Oscar Hernandez constituent l'enseignement métaphysique qu'il propose et ses peintures en sont une représentation méditative.
Oscar Hernandez's books constitute the metaphysical teaching he offers and his paintings are a meditative representation of it.

Introduction

La vie ne commence pas avec la naissance et ne finit pas avec la mort ; elle n’est pas limitée à notre conscience égotique liée au corps ; elle est ce que nous sommes réellement, avant, pendant et après l’existence du corps : une expérience intime et indicible d’éternité, de paix et de béatitude qui transcende tous nos gestes et toutes nos pensées. Pour en prendre conscience, il nous faut découvrir et accepter avec sérénité et joie que nous n’avons pas d’existence autonome.

Nous sommes liés aux autres et, d’une manière générale,  interdépendants avec toutes les formes d’existences qui constituent l’univers dans l’espace-temps, au point que nous sommes l’autre ; que nous sommes tout et, finalement, que nous sommes Un, en toute éternité. Tendre vers cette conscience d’Amour et d’Unicité originelle nous permet de prendre la pleine mesure de notre environnement et donc d’agir harmonieusement.

Attendre est notre état d’être naturel. C’est la sagesse incarnée dans l’action. L’action se mène par elle-même et nous ne faisons qu’attendre qu’elle commence, qu’elle se déroule et qu’elle se termine. Nous pensons être le décideur de nos actions à tort. Le sage ne fait qu’attendre et son ombre égotique donne l’impression qu’il bouge. Il fait ce qu’il a à faire avec équanimité et discrimination, conscient de l’unicité qui pénètre et transcende la multiplicité du monde.

La sagesse n’est pas l’apanage du sage ; elle sous-tend intuitivement toutes les formes d’être. Même si nous n’avons pas les attributs du sage parce que tel n’est pas notre destin, la sagesse est en nous. Elle nous révèle l’attitude juste et harmonieuse quelles que soient les circonstances, pourvu que nous soyons à l’écoute, c'est-à-dire tendus vers sa réalisation.

La réalisation de la sagesse consiste en la prise de conscience, que notre environnement matériel, le monde dans l’espace temps, par nature éphémère, est pénétré d’une conscience d’être originelle transcendante, constante et éternelle, par laquelle tout se meut et sans laquelle rien n’existe.

A contrario, les nouvelles théories de la conscience qui voudraient ne la considérer que par sa seule expression physico-psychologique, limitent notre environnement à une dimension exclusivement matérialiste. Elles confortent l’être humain dans le pseudo bonheur de la seule jouissance de son corps et dans la croyance intime d’une domination darwinienne de l’être humain sur toutes les autres formes de la multiplicité universelle. Finalement elles génèrent un égocentrisme hypertrophié qui rejette toute idée de transcendance, au point d’en dénaturer le concept même d’éternité spirituelle globalement accepté ou du moins respecté, jusqu’à aujourd’hui, par nos diverses civilisations. Une nouvelle pensée unique nous invite à adhérer au principe d’une éternité par et pour le corps, qui considérerait que nos enfants, s’imprégnant des connaissances du passé, les font fructifier pour les léguer à leur tour à leur propre descendance dans une amélioration constante et sans fin du génie humain. Un enchainement qui pourrait être effectivement sans fin s’il n’avait un début et qui se heurte donc à une loi de la nature sans appel suivant laquelle tout début aura inéluctablement une fin.

L’être humain a besoin de croire à la pérennité de ce qu’il entreprend, non par égocentrisme primaire mais parce qu’il ressent au plus profond de son être l’appel d’une dimension d’éternité transcendante qui le transporte au-delà de toutes les différences propres à la multiplicité du monde. C’est la certitude intime de cette éternité transcendante qui nous permet d’avancer dans la vie vers une mort certaine sans en être effrayés.

Il nous faut apprendre que « l’ensemble des phénomènes que présentent les organismes, animaux et végétaux de la naissance à la mort » ne constituent pas à eux seuls la vie, comme l’affirment les sciences physiques et morales ; ils n’en sont qu’une expression phénoménale qui se déploie comme un fil tendu entre la naissance et la mort, sur lequel nous avançons dans un équilibre qui sera d’autant plus stable que nous prendrons conscience de l’éternité transcendante de notre véritable environnement.

Oscar Hernandez ©, le 09 février 2023, Ce texte est protégé par une certification de la SGDL