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Présentation de l'auteur
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Janvier 2017, en Inde à Tiruvannamalai

 

 

A 17 ans, Oscar Hernandez fait l’expérience de la Conscience d’Être ; une réalisation transcendantale, vécue directement, sans enseignement particulier et qui sera le fil rouge de toute son existence.
Pendant de nombreuses années, parallèlement à ses engagements dans le monde, il analyse, entre autre, les principaux courants spirituels pour les comparer avec son vécu.
De 1972 à aujourd'hui, l'œuvre littéraire d'Oscar Hernandez constitue un enseignement métaphysique  qui ouvre les portes d'un monde sans dichotomie entre spiritualisme et matérialisme. La  connaissance de la Vérité devient directe et trouve son application au quotidien. La nécessaire transcendance de l’ego pour vivre en harmonie est rendue accessible par une approche métaphysique, libérée des dogmes philosophiques et scientifiques (immanence sans transcendance ; rien n’existe au-delà de la nature) ou religieux (écritures révélées ; dualisme, anthropomorphisme).

En 1972, à 23 ans, Oscar Hernandez crée Urano, une pièce de théâtre, fruit d’une profonde et permanente introspection, qui envisage les grandes mutations à venir dans le monde.

Il édite en 1988,  Profession de foi, une réflexion autour d’un changement significatif de société qu’il juge nécessaire afin de répondre aux défis nouveaux imposés par la mondialisation.

En 1996 est écrit D’un Monde à un Autre, un plaidoyer pour justifier que vivre et travailler avec conscience sera le seul moyen d’aborder le XXIe siècle.

En 1998, il donne à lire une œuvre de poésies métaphysiques, Les ailes de la différence, sur le sens profond et mystérieux de la vie.

Un autre recueil de poésies, L’Être et le Mirage, sort en 2014 pour mettre en garde contre la mutation technologique excessive qui tend à détruire toute spiritualité.

En 2015, parait Poésies en Vrac d’une vie introspective, autant de textes qui transcendent le temps quand nous sommes ici bas plus que jamais auparavant dans le règne du temps.

Il publie en 2016, Vivre en Harmonie dans la Conscience d’Être qui appelle à une prise de conscience urgente pour répondre à un environnement de plus en plus égotique et matériel. Cet ouvrage est également traduit en anglais la même année, Living in Harmnoy in the Consciouness of Being.

En 2017, alors qu’il séjourne depuis un an à Tiruvannamalai en Inde, près de l’Ashram du sage Ramana Maharshi (1879-1950), il écrit Vérité, La Connaissance Directe ; essai purement métaphysique qui permet d’entrevoir ce qu’est la Réalisation. Ce livre sera modifié et réédité en 2021.

De 2018 à 2019, est édité Ce que nous Sommes, une trilogique métaphysique, constituée de trois pièces de théâtre destinées à transmettre un enseignement épuré et directe de la Conscience d’Être :
La Constante Métaphysique (2018)
Be Still (2018)
Je Suis (2019)

Oscar Hernandez publie en novembre 2019, Méditation, De qui « Suis-je ? » à « Je Suis », pour apprendre à libérer en nous, par l’introspection métaphysique, la conscience d’Unicité, qui est Amour compassionnel et universel.

Il publie Le Constat en 2021, un essai très critique de l'humanisme qui, insidieusement, a plongé l'humanité dans un environnement exclusivement matérialiste, individualiste à l'extrême, où les ego hypertrophiés ne supportent plus la verticalité ; prélude à un océan de souffrance. Par cet ouvrage, Oscar Hernandez cherche à susciter un instinct de survie salutaire, nécessaire à l'émergence d'une pensée positive et harmonieuse.

At 17, Oscar Hernandez experienced the Consciousness of Being ; a transcendental realization, lived directly, without particular teaching and which will be the red thread of his entire existence.
For many years, in parallel with his commitments in the world, he analyzes, among other things, the main spiritual currents in order to compare them with his experience.
From 1972 to today, Oscar Hernandez’s literary work constitutes a metaphysical teaching that opens the doors to a world without dichotomy between spiritualism and materialism. The knowledge of the Truth becomes direct and finds its application on a daily basis. The necessary transcendence of the ego to live in harmony is made accessible by a metaphysical approach, freed from philosophical and scientific dogmas (immanence without transcendence; nothing exists beyond nature) or religious (revealed scriptures; dualism, anthropomorphism).

In 1972, at the age of 23, Oscar Hernandez created Urano, a play, the fruit of a deep and permanent introspection, which envisaged the great changes to come in the world.

He published in 1988, Profession de foi, a reflection on a significant change in society that he deemed necessary in order to respond to the new challenges imposed by globalization.

In 1996 D’un Monde à un Autre is written, a plea to justify that living and working with conscience will be the only way to approach the 21st century.

In 1998, he gave a work of metaphysical poems, Les ailes de la différence, on the deep and mysterious meaning of life.

Another collection of poems, L’Être et le Mirage, is released in 2014 to warn against the excessive technological change that tends to destroy all spirituality.

In 2015, Poésies en Vrac d’une vie introspective appeared, so many texts that transcend time when we are here below more than ever before in the reign of time.

In 2016, he published Vivre en Harmonie dans la Conscience d’Être, which calls for an urgent awareness to respond to an increasingly egotic and material environment. This work is also translated into English the same year, Living in Harmnoy in the Consciouness of Being.

In 2017, while he had been staying for a year in Tiruvannamalai, India, near the Ashram of the sage Ramana Maharshi (1879-1950), he wrote Vérité, La Connaissance Directe ; a purely metaphysical essay that allows us to glimpse what Realization is. This book will be modified and republished in 2021.

From 2018 to 2019, is published Ce que nous Sommes, a metaphysical trilogy, consisting of three plays intended to give a refined and direct teaching of the Consciousness of Being:
La Constante Métaphysique (2018)
Be Still (2018)
Je Suis (2019)

Oscar Hernandez published in November 2019, Méditation, De qui « Suis-je ? » à « Je Suis », to learn to release in us, through metaphysical introspection, the consciousness of Oneness, which is compassionate and universal Love.

He published Le Constat in 2021, a highly critical essay on humanism which, insidiously, has plunged humanity into an exclusively materialistic, extremely individualistic environment, where hypertrophied ego no longer support verticality; prelude to an ocean of suffering. Through this book, Oscar Hernandez seeks to arouse a salutary survival instinct, necessary for the emergence of a positive and harmonious thought.

 

Extraits des Livres
Excerpts from the books

 

 

 

Tous les livres sont en vente chez TheBookEdition et certains sont accessibles sur Amazon Kindle.
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Le Constat, Novembre 2021 - 12x18cm - 53 pages

  Extraits du livre

 

Introduction

De la même manière qu’il nous a fallu admettre que la terre n’est pas le centre de l’univers comme le prétendait la religion, il nous revient maintenant de convenir que l’homme n’est pas le centre de toutes choses comme le soutient l’humanisme.

 

L’humanisme, n’est-il pas qu’un leurre ?

[...] On prête à l’humanisme des valeurs de chaleur humaine, de générosité et encore de bienveillance. Mais, ce mouvement culturel né au XVIème siècle, n’est-il pas qu’un leurre ? En plaçant l’homme au centre de toutes choses, l’humanisme n’a-t-il pas précipité l’humanité dans un matérialisme exclusif qui s’avère destructeur des valeurs qu’il prétend défendre et qui éteint dramatiquement la vie sur terre ?

 

Un matérialisme triomphant et arrogant.

L’humanisme est la doctrine philosophique qui a façonné ce que nous sommes devenus et dont il est primordial de comprendre le fondement pour maîtriser notre avenir. Dès ses origines, ce courant de pensées se caractérise essentiellement par le souhait d’instaurer le temps de « l’homme sans Dieu ». Concept matérialiste, dont  Baruch Spinoza, au XVIIème siècle, est le principal précurseur. Afin d’en terminer avec le Dieu des religions  transcendant, dont la réalité subtile se situe au-delà de la raison propre à l’être humain, il institue le « Dieu Nature », de principe immanent, donc connaissable. Pour Spinoza, la Nature englobe l’infinité de Dieu qui reste ainsi limitée dans un système de causalité où tout est explicable et où tout ce qui n’est pas explicable n’existe pas ; l’être humain peut croire alors qu’aucune connaissance ne lui échappe ou ne lui échappera.

[...] Au final, un matérialisme triomphant et arrogant s’est répandu dans le monde entier, causant la perte des valeurs traditionnelles, morales et religieuses qui faisaient le ciment de nos sociétés.

 

C’est la fin d’un monde.

[...] L’humanité affronte un vrai drame existentiel. Le « Dieu Nature » de l’humanisme, en devenant le  modèle matérialiste du monde entier, a eu pour conséquence de jeter l’être humain dans un individualisme destructeur de sa propre humanité : cette conscience innée d’unicité qui lui servait de boussole. Rendus vulnérables, des milliards d’êtres humains de par le monde se persuadent qu’ils croient encore en ceci ou en cela et même en Dieu, mais leur individualisme exacerbé par le matérialisme triomphant les plombe littéralement et tristement dans une société de consommation féroce, invasive et sans scrupule.[...]

 

Une mutation d’un monde à un autre !

[...] Un changement radical s’impose à nous, qui ne ressemble en rien aux grandes crises historiques que l’humanité a pu connaître au cours de son évolution. Nous sommes confrontés à une mutation qui nous propulse non pas d’un monde à un autre mais d’une ère à une autre.

[...] Afin d’assouvir un besoin irrépressible et égotique de connaître par lui-même la vérité de l’Existence, sans avoir à dépendre de quelque divinité que ce soit, l’être humain a longtemps cheminé côte à côte avec les religions en attendant le moment de s’en émanciper ; ce qui s’avéra possible au moins en partie avec l’humanisme à partir du XVIème siècle, et qui est devenu totalement effectif avec l’avènement des nouvelles technologies et la mondialisation.

Nous vivons la fin de cette très longue période historique déterminée par la violence d’une humanité perdue où même les religions ont fini par céder aux charmes des sirènes ensorceleuses du culte du moi.

  

Un nouveau monde.

[...] Nous devons entendre que la survie de l’être humain dépend essentiellement de sa sensibilité spirituelle, intime, infinie, indéfinissable et donc immatérielle, qui constitue un lien indéfectible, vital et transcendant avec tout ce qui existe et donc avec l’Existence elle-même, qui n’est finalement rien d’autre que Dieu. Ce n’est pas la nature qui est Dieu, c’est l’Existence ; la nature n’existe pas en dehors de l’Existence, seule l’Existence est. Plus une société ignore cette spiritualité, qui se caractérise par la conscience d’Être, plus elle connaît le déséquilibre, et au paroxysme de l’ignorance, elle meure.

[...] Nous devons accepter de nouveaux repères ontologiques pour intégrer dans notre environnement matériel par principe immanent une réflexion métaphysique, propre à notre infinité transcendante d’ordre spirituel.

Comment se remettre en question, afin de générer des changements radicaux nécessaires à notre survie ? Peut-être nous suffit-il tout simplement d’observer avec un regard objectif et critique ce qui se passe très concrètement autour de nous et d’accepter les faits qui montrent aisément l’inconséquence de notre manière de vivre.

 

Le Travail n’est plus espoir d’épanouissement.

La plupart des grandes entreprises, qu’elles soient publiques ou privées, n’offrent plus un environnement professionnel qui réponde au besoin valorisant de se sentir utile et d’envisager un avenir meilleur ; situation angoissante qui n’incite pas à s’investir dans son travail. Comment croire encore aux vertus du travail !? Seuls les cadres diplômés peuvent espérer une évolution significative de leur statut et les anciens cadres sont le plus souvent mis au placard jusqu’à leur départ. Quant aux employés, ils sont réduits à des tâches uniques avec des objectifs facilement quantifiables, encadrés par des logiciels élaborés avec l’appui de l’intelligence artificielle ; aucune émulation n’est envisageable ; la compétence individuelle n’est pas souhaitée afin de ne pas gâcher la sacro-sainte règle non-dite mais bien réelle de « l’employé jetable comme un kleenex », qui veut que « n’importe qui »  soit remplaçable par « n’importe qui » ; le tout baignant dans une ambiance pernicieuse qui rappelle insidieusement que « tout va bien » et que si tu ne le ressens pas ainsi « tu dégages ». Paradoxalement, bien que tout le monde souffre de cette situation malsaine, personne ne s’en plaint ouvertement, sans doute pour ne pas être ostracisé, donnant l’impression erronée que ça ne gène pas tant que cela qu’il en soit ainsi. [...]

 

Le revenu universel et le gap.

Les économistes les plus patentés acceptent de plus en plus volontiers l’idée d’un revenu universel, mais cette option n’est pas avancée pour le bien des travailleurs. Les décideurs sont dramatiquement conscients du gap à venir, qui générera une insupportable différence entre ceux qui, accédant aux produits de la bourse, profiteront de toutes les évolutions scientifiques prévisibles et les simples travailleurs démunis. Ce gap sera d’autant plus accentué qu’une économie agressive, basée sur les nouvelles technologies éliminera  de plus en plus de nombreux postes de travail. Pour les nantis, le gap est synonyme de révoltes potentielles qui freineraient la productivité si vitale au capitalisme, « alors le revenu universel, pourquoi pas, pour la paix sociale ! » lâchent-ils d’un air faussement accommodant.

 

Des centaines de milliards d’euros, de dollars, de roubles et de yuans.

[...] Comment croire encore aux vertus du travail quand les banques centrales peuvent fabriquer en quelques semaines des centaines de milliards d’euros, de dollars, de roubles et de yuans et renflouer à volonté les caisses des états en leur prêtant sans condition des sommes astronomiques, qu’ils ne rembourseront certainement pas ; il serait possible de placer comptablement ces sommes « restantes à récupérer » au fin fond du bilan des banques centrales jusqu’à ce que par magie, tous les pays s’entendent pour les faire disparaître.

 

On ne rembourserait plus ses dettes !

Quant aux prêts engagés si promptement et si généreusement par les états auprès des institutions spécialisées, on ne les rembourserait pas non plus : dans ce genre d’emprunts les états ne remboursent pratiquement jamais le capital, « La dette roule. » dit-on…tant que tout va bien. A chaque échéance, on renouvelle les emprunts, si bien que seuls les intérêts nous coûtent. Cela tombe bien puisque justement les taux d’intérêts ont tendance à rester négatifs ces dernières années et le resteront sans doute…tant que tout va bien. Tout dépend de l’inflation, paraît-il. « Il n’y aura plus d’inflation ! » criaient en cœur les économistes au début de la crise du coronavirus, mais la voila qui revient déjà. Si le mouvement inflationniste persiste, les taux d’intérêts augmenteront et les budgets des états exploseront.

 

A par ça, tout va bien, on maîtrise !

Mais pour ceux qui majoritairement gagnent juste assez pour payer les factures en fin de mois, les autres qui n’y parviennent plus et ceux qui n’ont que la rue et pour ami leur chien, cela ne passe pas. A quoi bon travailler ! Pas besoin d’être expert en économie pour comprendre que les états ne remboursent pas forcément leurs dettes ; que s’il y a un problème, les banques centrales  fabriquent des billets. Pas besoin d’être expert pour se rendre compte que l’économie nous fait basculer dans un monde qui tue la valeur du travail, épousant ainsi l’hérésie individualiste et progressiste qui donne le sentiment fou que tout est possible et qu’on pourrait vivre sans travailler.

 

Les experts et le « quoi qu’il en coûte » !

[...] Ainsi conditionnés en case, nous nous en remettons docilement à d’autres experts, par exemple ceux du « dataisme » dont la tâche consiste à nous transformer en algorithmes, pour mieux nous pister et nous manipuler au gré des réseaux sociaux ; ou encore ceux qui nous dirigent, couronnés d’études certainement très supérieures pour qu’ils soient parvenus à inventer le dernier cri des engins à protéger les riches, le « Quantitative Easing » ou « QE ».

Grâce à ce « QE » les banques centrales qui avaient pour rôle la stabilité financière et monétaire, deviennent des planches à billets, qui soutiennent « quoi qu’il en coûte » les marchés et les états indépendamment de leur fiabilité ; sans compter que l’utilisation du « QE » crée automatiquement une hausse de la valeur des titres détenus par les banques, les assurances, les fonds d’investissement et les ménages fortunés donc par les riches qui deviennent encore plus riches. Sans nul doute ce « QE » est un magnifique outil pour rassurer les décideurs qui devront gérer les catastrophes inéluctables prévisibles, mais malheureusement c’est aussi le meilleur moyen de ne pas les encourager à agir puisqu’ils seront protégés « quoi qu’il en coûte ».

 

Ce que nous sommes devenus.

Pas besoin d’être expert pour constater que l’individualisme exacerbé, engendré par le matérialisme exclusif de l’humanisme, en réduisant la conscience d’Être à la conscience d’être le corps, nous plonge dans le transhumanisme ; la terre devient un désert de pauvres avec des oasis de riches. Pas besoin d’être expert pour constater le rapprochement à faire avec ce que les scientifiques nous révèlent : nous vivons une nouvelle époque géologique, l’anthropocène qui voit l’espèce humaine devenir le principal responsable des changements qui affectent si dramatiquement la Terre.

Il nous faut comprendre avec la plus grande justesse et accepter avec bienveillance et amour le constat de ce que nous sommes devenus pour éveiller en nous la conscience d’Être, afin de nous engager, confiants et harmonieux, vers une nouvelle ère.

 

La conscience d’Être.

Si l’être humain se limite à la conscience d’être le corps, il perd son enracinement naturel et s’étiole jusqu’à disparaître ; quand il tend vers la conscience d’Être, les choses du monde s’harmonisent d’elles-mêmes. Notre véritable libre arbitre réside en ce que nous avons le choix de tendre vers la conscience d’être le corps ou la conscience d’Être. Au stade d’effondrement que nous connaissons il est temps de retrouver nos racines et de placer la conscience d’Être au centre de toutes choses.

 

 


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VÉRITÉ La Connaissance Directe, Paru en janvier 2017, Edition révisée en mai 2021 - Essai métaphysique - 12x18cm - 48 pages

Extraits du livre
 

La démarche métaphysique répond à notre besoin naturel d’Unicité et d’Amour
...L’approche métaphysique accompagne toutes nos pensées. Elle nous est naturelle. Il suffit de la développer au quotidien pour mieux comprendre ce que nous sommes vraiment et vivre en harmonie.


Réaliser que nous sommes liés à tout dans l’Amour
...Nous sommes liés à tout ce qui est, au point de ne pas en être séparés, nous sommes l’autre, nous sommes tout et réaliser cela est Amour.


Tendre vers l’Harmonie
...Les actions que nous accomplissons sont dépendantes du système de cause à effet de notre environnement. Cependant nous influons sur ce système et donc sur les actions que nous vivons par notre manière de tendre vers ce que nous devons faire.


La transcendance, un pont vers notre état d’Être
...Je suis quelqu’un et je Suis ; et la transcendance est le pont qui relie mon état d’être humain, à l’état d’Être. Elle est fondamentale pour vivre en harmonie.


Enseignement métaphysique et Vérité
...La Vérité pénètre tout ce qui est, et le chercheur peut et doit la vivre directement. Les courants spirituels traditionnels adaptent leur propos en fonction des interlocuteurs, des peuples et des époques, ce que ne fait pas la métaphysique.


La Vérité est Une
...Notre chemin vers la Connaissance, nécessite lucidité et vigilance pour nous protéger de la tendance déviante de l’ego à vouloir être la Vérité à la place de la Vérité. Il n’y a qu’une Vérité, c’est le tout existant, c’est l’Existence.


Il n’y a qu’Amour
...Le sage affirme que seul l’Amour existe, que le monde n’existe pas, mais il rajoute, que le monde est l’Amour.*
* « Seul Brahman est. Le monde n’existe pas. » disait Shankara, Maître de l’Advaïta Védanta et il ajoutait « Le monde est Brahman. ».


Tout est là
...La condition de l’ego l’amène à se sentir séparé, isolé, enchaîné dans le système d’actions-réactions du monde. En fait, il n’a jamais été séparé. La séparation est une illusion. Dans la plénitude d’Amour, par transcendance, l’ego expérimente l’Unicité et s’immerge dans la Paix, qui spontanément génère par le fait même de son existence, l’ego et le monde. Tout est là.


La Connaissance directe
...L’existence humaine est une modulation de l’Existence elle-même ; il n’y a qu’Existence. Telle est la Vérité, qui n’est pas connaissable par la raison propre à l’ego. Elle se vit par transcendance de l’ego quand le chercheur de la Vérité, la recherche et la Vérité ne font plus qu’un. C’est la Connaissance directe.

 

 

 


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MÉDITATION - De "Qui suis-je?" à "Je Suis"- Octobre 2019 - 12x18cm - 48 pages

 

Extraits du livre
 

Sommaire

- Introduction métaphysique

- Préliminaire métaphysique à la méditation

- Méditation
 

Extraits de Introduction métaphysique

« Science de l’être en tant qu’être, recherche et étude des premiers principes et des causes premières, connaissance rationnelle des réalités transcendantes et des choses en elles-mêmes », telle est la définition académique du mot métaphysique (Larousse).

D’une manière générale la métaphysique consiste en la recherche de la connaissance de la nature profonde des êtres et des choses indépendamment de la perception que l’on en a. Au fil du temps deux courants totalement opposés se sont nettement distingués, le spiritualisme (pas forcément religieux) et le matérialisme (qui caractérise l’humanisme aujourd’hui).

 

 

Le sens des mots :

L’Être : Dieu ; la conscience d’Être ; le substrat ; le Soi…

La nature : l’univers physique et les pensées ; le monde physique et le monde psychique.

L’ego : le sens du moi ; la personnalité ; le mental ; la conscience d’être humain.

Transcendance : indique l’idée de dépassement ou de franchissement ou de « au-delà de ».

Immanence : qui comporte en soi-même son propre principe.

Témoin : connaissance transcendantale innée.

Équanimité : considérer de façon égale ce qui est plaisant et ce qui nous afflige.

Discrimination : faire la différence entre l’illusion d’un monde sans conscience d’Être et la réalité de la conscience d’Être qui porte et pénètre le monde.

Le détachement : l’acceptation active qui va de pair avec l’équanimité et la discrimination.

Religion : dans son expression dualiste, elle tend vers la spiritualité tout en restant matérialiste ; dans son expression moniste (comme dans l’advaita vedanta de l’hindouisme), elle est spirituelle.

Spiritualité : associée à la conscience d’Être, elle peut s’exprimer hors de toute religiosité.

Amour Universel : sentiment inné du bonheur dans l’unicité quand l’ego lâche prise (transcendance)

 

Extraits de Préliminaire métaphysique à la méditation

  [...]

Le témoin

La conscience d’Être est Amour et elle est le monde. Par la réflexion métaphysique et par la méditation, nous pouvons garder en nous toujours présente sa lumière en notre cœur comme un témoin qui saura nous guider harmonieusement.

En tant qu’être-humain, faisons ce que nous avons à faire dans le monde. Mais quelque soit notre destin, acceptons le avec la joie de sentir la conscience d’Être en nous et aussi en tous les autres, et dans les astres, les montagnes, les ruisseaux, les galaxies… Il n’y a que conscience d’Être… C’est le « Je Suis » lové au fond de notre cœur… C’est l’expérience du Je-je : Je Suis, et je suis untel ou unetelle.

Quand nous méditons, nous ne recherchons pas la conscience d’Être comme si elle était ailleurs. Elle est toujours là, voilée par le brouhaha de l’ego et du monde. Il suffit de se taire et de regarder ce qui se passe…Quand nous méditons, nous restons dans le silence… Nous laissons les idées venir… Nous ne nous battons pas avec elles… Nous les regardons s’approcher mais nous ne nous laissons pas distraire de notre silence… Juste nous regardons et restons tranquille… Une idée vient et elle repart et une autre et ainsi de suite et finalement les idées ne nous gênent plus… Nous observons ce qui se passe dans une sensation d’Amour paisible.

Dans notre vie quotidienne considérons les actions du monde et les nôtres, de même que les idées qui s’immiscent dans notre silence pendant la méditation assise. Regardons-les, acceptons-les et restons tranquille. Alors la conscience d’Être s’installe en nous comme un témoin protecteur qui nous guide avec harmonie et nous vivons pleinement les actes de notre destin avec détachement.

L’équanimité

Vivre en harmonie dans la conscience d’Être ne signifie pas qu’on va vivre sans problème. Le monde est ainsi fait qu’il y a toujours des problèmes et quelque soit notre karma, il faut accepter notre destin. Mais accepter, c’est facile quand tout va bien, ça l’est moins dans l’adversité quand le désarroi nous gagne parce qu’on n’obtient pas ce qu’on désire, parce qu’on perd quelque chose ou quelqu’un.

Grâce à la méditation, nous pouvons rester tranquille dans la paix de la conscience d’Être et vivre notre destin dans l’équanimité, considérant de façon égale ce qui est plaisant et ce qui nous afflige.

  [...]

 

Extraits de Méditation

[...]

... Tout d’abord, vous remontez les chakras comme autant d’étapes d’une réflexion métaphysique qui vous transporte du questionnement premier « Qui suis-je ?» à l’affirmation finale « Je Suis ». Puis, le chemin métaphysique est tel qu’à son terme, vous entrez naturellement dans un état de paix transcendantale qui se prolonge dans le silence d’une sensation indescriptible de plénitude.

Cette méditation assise peut et même doit se prolonger tout au long de vos occupations, soit en visualisant les différents chakras et leur signification, soit en conservant intimement l’état paisible de « Je Suis », atteint dans le septième chakra. Ainsi vous développerez au quotidien votre aptitude à agir avec détachement et Amour, en pleine harmonie. [...]

... Quand la tranquillité s’installe paisiblement, commencer à méditer sur les chakras en partant du bas vers le haut.



 

1- Chakra Racine [...] Là, je médite sur mon appartenance à la Terre, au monde. Je visualise combien je suis lié(e) et interdépendant(e) avec tout ce qui existe, a existé et existera. "Qui suis-je ?" [...]

2- Chakra Sacré [...] Là, je médite sur les pulsions qui me poussent à agir dans le monde, de par mon interdépendance avec tout ce qui existe  [...]

3- Chakra Solaire [...] Là, je médite sur le sens du moi, Ahamkara en hindouisme  [...]

4- Chakra du Cœur [...] Là, je médite sur l’océan d’Amour que je ressens naturellement au fond de moi  [...]

5- Chakra de la Gorge  [...] Là, je médite sur les pulsions d’Amour universel qui me portent et qui m’aident à tendre vers l’harmonie  [...]

6- Chakra du Troisième Œil  [...] Là, je médite sur la Connaissance transcendante qui me guide  [...]

7- Chakra Couronne  [...] Là, je médite sur le « Je Suis »  [...] « Je Suis ».

 

 


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CE QUE NOUS SOMMES   -  2019 - Trois pièces de théâtre - 14,8x21cm - 150 pages.

Trilogie métaphysique

 

Ce livre regroupe les trois pièces suivantes :

 

 I – LA CONSTANTE MÉTAPHYSIQUE  
Pièce en trois actes 
Un personnage vit une introspection déchirante qui le plonge dans une réalisation métaphysique transcendante et qui lui confère la vision d’un monde bouleversé, amené à adopter de nouveaux repères…

II – BE STILL
Pièce en trois actes
Deux amis s’interrogent sur leur chemin vers la connaissance du Soi… La rencontre avec un Sage leur apporte des réponses… Mais comment adapter le discours du Sage dans le Monde ?

III – JE SUIS
Pièce en deux actes
Au paroxysme de leur effort intellectuel pour parvenir à percer les mystères du monde, ALEX, MYRIAM, PETER et ROSE basculent dans la métaphysique…

 

 

 


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JE SUIS, 2019 - Pièce en trois actes, Théâtre - 14,8x21cm - 55 pages

Extraits du livre

Préambule

Pièce en deux actes.

Au paroxysme de leur effort intellectuel pour parvenir à percer les mystères du Monde, quatre amis basculent dans la métaphysique.

 

Quatre personnages

ALEX

MYRIAM

ROSE

PETER

 

Extrait de l'ACTE I

Scène I

... (Ils posent le livre et se déplacent, introspectifs, en quête d’inspiration puis, après beaucoup d’hésitations…)


ALEX — Le passé, le présent, le futur, les autres…, tout s’efface lorsque l’on dort ou que l’on meurt…, et tout apparait au réveil comme à la naissance !

MYRIAM — Au réveil comme à la naissance, nos yeux grands ouverts découvrent alors le monde…, et nous expérimentons la diversité, les différences et la multiplicité des moi, dans l’espace et le temps !

ROSE — Mais là, (Accablée.) dans la multiplicité des moi…, tous nos amours sont limités, tournés vers nous-mêmes et ils finissent toujours dans une solitude triste !

PETER (Exalté, comme ayant une vision.) — Pourtant, par l’œil transcendé…, je dis bien transcendé…, s’expérimente la vision… La vision où tout ce que l’on situe dans le temps est en fait déjà présent…, où chaque instant d’existence porte la totalité de ce qui se meut, de l’infiniment petit à l’infiniment grand et de toute éternité…, et surtout, surtout, où il n’y a qu’Amour.

ALEX (Perplexe.) — Il n’y a qu’Amour !... Il n’y qu’Amour !… Je suis bien là moi !

ROSE (S’adressant à ALEX) — Il n’y a qu’Amour et l’Amour plus toi : c’est toi !

MYRIAM — Il n’y a qu’Amour et (Montrant son corps.) l’Amour plus moi : c’est moi !

PETER — Il n’y a qu’Amour et (Montrant son corps.) l’Amour plus moi : c’est moi ! (Après un temps) L’Amour est permanent, éternel. Tout ce qui existe naît de l’Amour, évolue dans l’Amour et meurt dans l’Amour ! (Prenant une petite table.) L’Amour plus la table : c’est la table !

MYRIAM (Se saisissant d’une chaise.) — L’Amour plus la Chaise : c’est la chaise !

ROSE (Tenant dans ses mains un stylo.) — L’Amour plus un stylo : c’est un stylo !

ALEX (Montrant un globe terrestre.) — L’Amour plus le monde : c’est le monde!
 

 (Après un temps.)
 

(Avec gravité.) Mais quand on ne voit de la table que la table…, de la chose que la chose…, et des corps que le corps…, on se sent séparé de tout et la solitude qui s’installe est triste !
 

 (Après un temps.)
 

 MYRIAM (Avec bonheur.) — Oui, mais quand on expérimente dans un regard profond, que l’Amour seul porte tout ce qui nous apparait différent de premier abord, la solitude qui s’impose alors, nous plonge dans l’Unicité, la Paix, le Bonheur !

ROSE — Elle est belle cette solitude qui nous accompagne en toutes circonstances et qui dépose parfois sur nos lèvres un sourire de Joie !

PETER — Le corps est bien présent…, mais pas pesant !... Il flotte alors dans le souvenir de ce que nous sommes vraiment…, l’Amour.
 

 (Après un temps.)
 

 ALEX (Paniqué) —J’entends un sifflement… (Il se tord et se débat.) Apprendre…, apprendre…, encore et encore,… apprendre à vivre avec le corps…, à vivre pour le corps…, et oublier l’esprit d’Amour pour vivre pleinement le corps (Il grelotte, recroquevillé sur lui-même.)…, et vivre la solitude triste… (Il se relève violemment et crie.) Je serai seul, quitte à tuer le monde entier !...
 

 (Bruit de tonnerre puis…)
 

 La mémoire de ce que l’on apprend dans le monde détruit la mémoire de ce que nous sommes vraiment !

 (Cette phrase est reprise par les trois autres.)
 

(Silence.) ...

 

Extrait de l'ACTE II

Scène I

 

(MYRIAM, ROSE, PETER et ALEX arpentent la scène de long en large, plongés dans une réflexion intense puis, se lançant, comme transportés par ce qui leur vient à l’esprit…)

 
MYRIAM — Il n’y a pas d’autre réalité que le « Tout-Réalité » !... C’est cela Dieu ou la Vérité !

ALEX — Il n’y a pas deux Vérités, la mienne et la tienne…, et la leur…, la nôtre et celle de Dieu ou de la Vérité avec un grand V !

ROSE — Il n’y a qu’une Vérité !... C’est la Réalité du Tout existant !...  Et ce qui nous parait exister de façon autonome tient d’une conception illusoire…, y compris nous-mêmes !

PETER — C’est une illusion de nous croire séparés de quoi que ce soit…, des autres, individuellement ou en groupe ou en race, des objets minuscules ou sidéraux, du temps passé ou futur !...

MYRIAM — Chaque être humain se croit séparé des autres entités par erreur !...

ROSE — Il est le « Tout-Existant » !... Et c’est bien pour cela qu’il a le sentiment d’exister…, non parce qu’il existe en tant que corps mais parce qu’il existe en tant que toute la réalité de ce qui est…, en tant que ce qu’on appelle Dieu !

PETER — Il n’y a pas de Vérité qui existerait au niveau de chaque être humain, parce que les êtres humains que nous sommes n’existent pas en dehors de la Vérité du « Tout-Réalité » !...

ALEX — Nous sommes Tout, ou rien qu’une illusion qui rêve d’être le Tout à la place du Tout…, la Vérité à la place de la Vérité…, Dieu à la place de Dieu !

MYRIAM — Dieu est un mot vide de réalité pour l’être humain qui rêve de tout connaître par lui-même !...

ROSE — Dieu devient Dieu pour l’être humain qui vit sa condition d’être humain, pleinement conscient d’être le « Tout-Réalité ».

 
(Silence, puis…)

 
ALEX — En même temps que je suis quelqu’un…

MYRIAM — Je prends conscience d’être liée à tout ce qui existe…

ROSE — Et par transcendance, je suis tout ce qui est …

PETER — Je suis !

 
(Silence.)

 
(Après un temps, les quatre amis se regardent, perplexes…, puis, amusés ils continuent leur réflexion introspective sur un ton très enjoué…)

 
MYRIAM — Ainsi, je ne suis pas moi ?... Je suis le « Tout-Réalité », Dieu si j’ai bien compris…, et je me prends pour moi par erreur !

ALEX — C’est cela,… mais je suis qui, moi alors, si je ne suis pas moi parce que je suis Dieu mais qu’en même temps je ne suis pas Dieu parce que je suis moi ?...

ROSE — Je ne peux pas dire que je suis moi…, mais je ne peux pas dire non plus que je suis Dieu !... Je ne peux tout de même pas dire que je ne suis rien !

PETER — Effectivement, vu comme cela..., il ne me reste plus comme choix que de dire…, je suis !

 
(Sortie de scène.)

 

 

 


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BE STILL, 2018 - Pièce en trois actes, Théâtre - 14,8x21cm - 52 pages

Extraits du livre

Préambule

Pièce en trois actes.

ACTE I – Deux amis s’interrogent sur leur chemin vers la Connaissance du Soi.

ACTE II – Rencontre avec un Sage.

ACTE III – Comment adapter le discours du Sage dans le Monde ?
 

Trois personnages

– A
– B
– LE SAGE
 

Extrait de l'ACTE I

Scène I

A — C’est parce que l’individu aspire prioritairement à être riche que le monde supporte la richesse des uns quand les autres manquent du principal. Le pauvre devrait haïr le riche mais il n’en est rien !... L’espoir du pauvre, connaître lui aussi la richesse, le porte à se sentir plus proche du riche que de lui-même. La vraie famille du pauvre est le riche. Tu ne seras pas le bienvenu pour le pauvre si tu tentes d’améliorer quelque peu sa situation. Vivre un peu mieux ce n’est pas cela qu’il veut !…

B — (Amicalement moqueur.) Mais qui appelles-tu les pauvres ?... 

A — Tous ceux qui ne sont pas riches…

B — Ok ! Explique-moi les riches…

A — Mettons, que d’une manière générale, il y a les riches des pays riches par rapport aux pauvres des pays pauvres… 

B — Ouais, ça je comprends, mais dans les pays riches tout le monde n’est pas riche et dans les pays pauvres tout le monde n’est pas pauvre, et finalement quelqu’un peut-être riche par rapport à un plus pauvre que lui et pauvre par rapport à un plus riche.

A  — (Souriant.) Cela est vrai !

B — On peut donc dire que tout le monde il est riche et tout le monde il est pauvre, hé hé !...

A — Euh,… là tu embrouilles un peu les choses,… mais ok, mettons qu’on est tous le pauvre d’un plus riche et le riche d’un plus pauvre. Eh bien je dis qu’en tant que pauvre on aspire prioritairement à être plus riche et en tant que riche,… à être encore plus riche !

B — Comme c’est bien dit !… Et, ça sert à quoi ?... Tu voudrais peut-être que le riche aspire à être plus pauvre, hé hé, ce n’est pas très raisonnable tout ça, hé hé !...

A — Non, ce que je veux dire, c’est que la raison qui amène chacun d’entre nous à rechercher prioritairement à être plus riche, nous empêche d’entendre la raison qui voudrait que nous soyons plus généreux envers notre prochain alors, toutes les tentatives humaines passées et à venir pour aider l’autre ne pourraient bien être que des faux-semblants !...

B — Mais que dis-tu là ?... Les œuvres charitables, les dons, les ONG, Mère Térésa,… des faux-semblants ?...

A — Oui !… Pour recouvrir notre avidité naturelle d’une image flatteuse,… généreuse…

B — Si notre vraie nature était vénale quel besoin aurions-nous de paraître généreux, empathiques ?… Nous pourrions tout simplement empocher le plus de pognon possible et en profiter allégrement, sans se soucier de fausses moralités vertueuses !...

A — Exactement, mais notre comportement égoïste ne nous ressemble pas !... Notre vraie nature nous incite à aller généreusement vers l’autre mais, il faut bien l’avouer, en général quand on va vers l’autre, c’est pour lui prendre le maximum de blé !... Alors, il faut bien dissimuler notre avidité dévorante pour nous supporter !…

B — Ainsi, d’après toi, toutes les religions et les morales inventées par les êtres humains n’ont jamais eu pour but que de doter le prédateur que nous sommes d’un visage de bambino angélique,… style, je te caresse langoureusement pour mieux te délester de ton collier de perles !… (Ironique.) Mon Dieu, mon Dieu !... Se pourrait-il que tu n’existes pas ?

A — Dieu !… Non !… Le Dieu des religions n’existe pas,… mais ce qu’il représente, oui.

B — (Très ironique.) Hé hé  !... Suis-je bête !... Dieu n’existe pas mais ce qu’il représente, oui !!!... Hé hé !... (Stoppant A qui marche de long en large pour mieux se concentrer.) Stop, arrête, arrête,… (A s’exécute.) Heureusement que tu t’es arrêté...

A — Pourquoi ?

B — (Désignant un espace vide devant A.) Bien tu ne vois pas que tu aurais brisé ce vase.

A — (Interloqué.) Mais, il n’y a pas de vase !...

B — (Se moquant.) Il n’y a pas de vase mais ce qu’il représente est bien là… Je le vois bien, moi,… pas toi ?

A — Ah ! Ah ! Ah !... Comme c’est marrant !...

B — (Après un temps, redevenant sérieux.) Finalement, qu’est-ce que tu veux dire par « Le Dieu des religions n’existe pas mais ce qu’il représente oui. » ?

A — (Hésitant à répondre et finalement s’exprimant de façon évasive.) Et bien,… je n’en sais rien exactement,… mais quelque chose me dit que c’est ainsi…

[...]
 

Extrait de l'ACTE II

[...]

Scène V

(A et B finissent un échange en aparté et s’adressent au Sage)

B — En votre présence, nous ressentons une grande paix,… et nos questions métaphysiques seraient sans fin,… mais le moment de vous quitter s’approche inévitablement ...

A — Avec vous on peut comprendre l’incompréhensible,… mais sans vous, demain, qu’en sera-t-il ?.... Il y a de l’Amour ici pour transcender notre discours !... Demain, comment ne pas nous perdre dans les méandres sans fin de discussions intellectuelles stériles ?...

(Un temps.)

LE SAGE —  (Très intériorisé.) N’avez-vous jamais vécu cette expérience d’une rencontre fortuite avec une personne que vous ne connaissez absolument pas et qui, en vous voyant, est prise spontanément d’un sourire d’extase parce qu’elle a vu en vous l’Amour,... cet Amour propre à la Conscience d’Être ?... (Se tournant vers A et B.) Cela m’arrive souvent !...

(Un temps.)

(Regardant au loin et semblant ailleurs.) L’Amour !... Il est là, partout !... C’est la Conscience d’Être !... C’est la Vérité qui est en vous !... C’est vous !...

(Un temps.)

Fermez les yeux !... (A et B s’exécutent volontiers.) Tous les êtres humains vous aiment et attendent de vous que vous les aimiez car vous ne faites qu’un avec eux!... Tous les animaux, toutes les fleurs, toutes les pierres, toutes les étoiles et toutes les poussières vous aiment et attendent de vous que vous les aimiez, car vous ne faites qu’un avec eux et vous êtes Amour !... Et cet Amour est Sagesse, Paix et Bonheur…

Réalisez cela au plus profond de vous jusqu’à ce que les cellules de votre corps en soient totalement imprégnées !... Et vous pourrez ouvrir les yeux (Regardant le public.) et accepter le Monde,… sans crainte !

(A et B restent un temps très émus mais ne peuvent s’empêcher un certain désarroi.)

B — Je vois tant de souffrances !... Avec l’essor fulgurant des nouvelles technologies et la mondialisation,… les gens se détournent de plus en plus de la Conscience d’Être et de toutes pensées traditionnelles qui pouvaient la porter!...

A — Par ignorance, ils rejettent la transcendance et développent un soi-disant renouveau spirituel qui ne recherche en fait que des énergies matérielles pour le corps,… pour l’ego!...

 B — Ils revendiquent la fin de Dieu, mais c’est pour mieux se prendre pour Dieu !...

A — Donc il n’y a plus de Dieu au sens profond du terme !... Et bientôt il n’y aura plus que quelques îlots de riches, parsemés dans des déserts de pauvres,... et ces pauvres resteront cloués dans leur misère, par leur volonté unique et dévoyée de ne voir leur survie que dans le fait de devenir riches à la place des riches !...

B — Et la planète Terre croule sous les déchets et les gaz nocifs d’une humanité toujours plus agressive et bestiale !...

A — Et sous la bêtise des inconscients qui maintiennent contre vents et marées que tout va bien !...

(Un temps.)

(Le Sage, reste extrêmement concentré, très concerné par ce qui vient d’être dit mais perplexe, puis s’adressant à A et B.)

LE  SAGE — Vos critiques sont assurément portées par l’Amour…

(Un temps.)

Vous aimeriez aider ce Monde !... Mais voilà, ça ne marche pas !... Et vous me demandez ce qu’il faut faire !... Vous souhaiteriez que j’intervienne !...

(Avec bienveillance.) Vous n’avez donc rien compris !... Si vous vous adressez à ce corps (Se montrant du doigt.), il ne peut rien pour vous… Il est aussi démuni que le vôtre !... Si vous vous adressez à la Sagesse que vous sentez à travers moi,… elle est partout !…

Si vous voulez aider le Monde, n’allez pas vers les gens en espérant qu’ils comprennent… Ne vous agitez pas inutilement… Réalisez qu’il n’y a que Sagesse,… et que les gens le savent bien !... Ils la sentent, la Sagesse !... Ils la connaissent, la Sagesse !... Mais dans ce Monde auquel ils participent ils tentent,… et retentent encore,… et retentent toujours de l’oublier, la Sagesse !... Et bien sûr ils souffrent !... Plus le Monde est organisé pour ne vivre qu’avec le corps et pour le corps, plus il s’éloigne de la Sagesse, de l’Amour, de la Conscience d’Être,… et plus il est en déséquilibre,… et plus il souffre !… Vous ne pouvez rien pour lui,… du moins directement…

Vous êtes venus à ma rencontre pour connaître la Vérité et maintenant vous vous inquiétez du Monde !... Le lien qui vous uni véritablement au Monde est la Conscience d’Être, la Sagesse, l’Amour, cette Vérité que vous êtes venus chercher ici !... Hé bien, pour aider le Monde, il suffit de réaliser cette Vérité,… et la Sagesse qui est partout, saura se charger du Monde !…

 Il suffit donc de,… (S’adressant à A et B en souriant affectueusement.) de quoi?…

A — Be still and watches what happens…

B — Reste tranquille et regarde ce qui se passe…

LE SAGE — Et plus votre réalisation sera profonde, plus le Monde sera en équilibre.

(Un temps.)

L’Amour !... Il est là, partout !... C’est la Conscience d’Être !... C’est la Vérité qui est en vous !... C’est vous !... Tous les êtres humains vous aiment et attendent de vous que vous les aimiez car vous ne faites qu’un avec eux!... Tous les animaux, toutes les fleurs, toutes les pierres, toutes les étoiles et toutes les poussières vous aiment et attendent de vous que vous les aimiez, car vous ne faites qu’un avec eux et vous êtes Amour !... Et cet Amour est Sagesse, Paix et Bonheur…

Réalisez cela au plus profond de vous jusqu’à ce que les cellules de votre corps en soient totalement imprégnées !... Alors les cellules du Monde en seront aussi imprégnées car vous ne faites qu’un avec lui.

(Le Sage, A et B sortent.)

[...]


Extrait de l'ACTE III

(A et B s’adressent au public.)

A — Nous voulions créer une communauté autour du Sage…

B — Il nous a répondu que toutes les communautés fondées autour d’un Sage ont toujours généré des doctrines dogmatiques…

A  — Qu’il n’y a qu’une Vérité mais qu’il existe autant de chemins qu’il y a d’êtres humains pour y accéder,… et qu’aucune doctrine ne saurait les résumer !...

B — Que les expériences de la vie constituent pour chaque être humain le chemin vers la Connaissance…

A — Qu’il n’y a qu’une seule communauté,... c’est l’humanité entière,… et que chaque être humain, là où il est, participe à cette communauté à chaque instant de sa vie !...

B — Alors nous nous sommes inquiétés au près de lui du devenir de l’humanité quand les êtres humains ne se préoccupent plus que de leur bien être égotique et matériel !...

A — « Il faut espérer une prise de conscience générale, comme un instinct de survie provoqué par la crainte de se détruire. », nous a-t-il dit, puis il a ajouté :

« Un animal sauvage se satisfait d’un environnement qui lui permet de nourrir et de protéger les siens…

Mais l’être humain, lorsqu’il se détourne de ses repères métaphysiques, n’est jamais repu !… Il demande toujours plus !... Pour se rassasier, il organise sa pensée de telle façon qu’il ne voit plus la misère du Monde,… et il épuise les ressources naturelles de la planète à une allure d’autant plus grande que la science progresse vite !...

L’animal sauvage est en harmonie, parce qu’il respecte l’équilibre du monde !…

L’être humain sans repères métaphysiques est un barbare capable de sacrifier la planète pour satisfaire des appétits sans limites !... Ses besoins primaires s’expriment et sont défendus par une pensée unique qui peut se traduire en quelques expressions très simples telles que, « Ne te pose pas de questions. »,… « Quand on veut on peut. »,… et en réponse à toute tentative de remise en question,… « Mais pour moi, tout va bien ! »

Avec la pensée unique, les riches accumulent, les pauvres aspirent à être riches et l’hypocrisie recouvre habilement la misère générale générée, tout comme elle éloigne artificiellement les affres de la maladie et de la mort,… et l’angoisse de la peur du néant…

Et le Sage ne peut qu’observer avec Amour et ennui !...

A son apogée, la pensée unique prône un faux renouveau spirituel qui fait de l’être humain un Dieu et de Dieu une abomination… Et voilà que chacun se découvre être maître en toutes les disciplines et Sage à la place du Sage !...

Et dans les centres villes on marche entre les détritus laissés sur place par un individu qui s’est assis là, a défait ses paquets pour manger et a laissé parterre des emballages graisseux et autres déchets… Au premier abord, on a envie de fustiger cette incivilité !...

Et si cet être humain voulait juste, par ce geste, appeler au secours !....

Que reste-t-il à celui qui n’a rien ?.... Que reste-t-il à celui qui ne veut pas être un zombie ?... La pensée unique évite d’en parler… Alors les villes croulent sous leurs ordures qui deviennent des océans montant à l’assaut des îlots de riches, qui vivront leur propre effondrement s’exclamant naïvement, « Mais je ne comprends pas, pour moi, tout allait bien !... »

Et le Sage ne peut qu’observer avec Amour et ennui !...

Que pourrait-il faire quand les êtres humains se tournent résolument vers la matière !... Ils connaissent la mort avant la mort et sur leur tombe on peut écrire, « Ici gisent ceux qui n’ont ni Dieu ni maître ! »... 

(Un temps.)

[...]

 

 


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LA CONSTANTE METAPHYSIQUE, 2018 - Pièce en trois actes, Théâtre - 14,8x21cm - 52 pages

Extraits du livre

Préambule

Pièce en trois actes.

ACTE I – Un personnage se penche sur son existence dans un violent travail d’introspection mêlé de réflexions métaphysiques et de critiques sur son époque.

ACTE II – Poussé à l’extrême, son raisonnement le plonge dans une réalisation métaphysique transcendante dont il nous livre les secrets.

ACTE III – Cinquante ans plus tard, il témoigne sur les bouleversements du monde qui ont amené la prise en compte au quotidien d’une « Constante Métaphysique ».

 

Extrait de l'ACTE I

Un seul personnage qui restera introspectif et méditatif tout au long de cet acte.
Le spectateur est interpellé par la réflexion proposée, jamais accusé.
Dérision et humour feront passer le message éventuellement violent du texte.

(Introspectif, se parlant à lui-même.)

On m’a dit
Que toutes les grandes écoles ne sont que des églises
Et que toutes les églises nous volent depuis toujours
La mémoire de ce que nous sommes vraiment quand nous sommes en paix
Qu’elles nous bourrent le crâne d’une mémoire de l’Avoir
Pour mieux nous éloigner de notre mémoire d’Être
Et que cela nous convient

On m’a dit
Que ceux qui savent ne savent rien
Que les institutions érigées par l’humain
D’une manière générale sont là pour notre bien
Mais seulement au sens propre
Manger Boire et Avoir
Avoir
Toujours Avoir
Et encore Avoir
Avoir Avoir Avoir
Qu’Être est le grand pêché
Et que cela nous convient

On m’a dit
Que la Vertu du Monde n’est pas celle des Saints
Et que celle des Saints est un fantasme
Que le mot Saint S-A-I-N-T qui tient de l’Être
Doit être remplacé par le mot Sain S-A-I-N
Bien plus écologique 

On m’a dit
Que l’Écologie est la religion de l’Avoir
Et du savoir Avoir pour organiser ses possessions
Que les Sages sont des leurres
Des faire-valoir de la politique religieuse
Qu’on n’y a jamais vraiment cru
Qu’on les a inventés
Pour pouvoir supporter l’incomplétude de nos vies
En attendant l’avènement de l’humain roi
De l’Ego surhumain
Du Transhumanisme
Et que cela nous convient

On m’a dit
Que la Sainteté est une maladie de l’Être
Et qu’on peut en guérir
Par la Pensée Unique
Avoir Avoir Avoir
Et que cela nous convient

On m’a dit
Va-t’en
Parce que je critique
Puis reviens
Parce qu’on m’aime bien quand même
Et finalement
Tais-toi
Comme toujours 

Mais
Comme toujours
Je sais
Au plus profond de moi
Que malgré tout ce qu’on dit
Le Monde reste inchangé et qu’éternellement
Nous ne sommes qu’Amour

                                                                                        Silence.
[...]

 

 Extrait de l'ACTE II

On installe dans le décor 7 boules de couleur, une rouge, une orange, une jaune, une verte, une bleue claire, une bleue indigo, une violette, représentant symboliquement des pierres précieuses.

[...]

(Montrant de nouveau le Rubis.)

Effet papillon
Un battement de ses ailes
 Et le monde entier vibre d’une infinie douceur

Nous appartenons au Monde
Au point d’être liés à toutes choses
De la plus petite particule aux gigantesques Galaxies

(Montrant de nouveau l’Opale de feu.)

Interaction entre toutes choses
Chaque action génère une réaction
Qui entraine à son tour une contre réaction
Et encore et encore
Et les pensées de même se livrent en permanence
Au toc toc aller retour de la balle de ping pong
Si bien que ce que nous pensons avoir décidé par nous-mêmes
S’est finalement imposé à nous
De par notre interdépendance avec toutes choses

 (Montrant de nouveau la Citrine.)

L’ego
Notre personnalité
Nous sommes une femme un homme ou bien un peu des deux
Les genres sont coléreux ou empreints de douceur
Les races sont différentes
Les corps sont infinis
Tout dépend de nos gènes et de l’environnement
Et il n’y a d’égalité que dans le silence de nos personnalités
Là nous sommes tous Amour
Sans distinction aucune

 (Montrant de nouveau le Jade.)

 L’Amour
Le bonheur ne se mesure pas à la quantité des biens que l’on possède
Et nos amours possessifs finissent toujours mal
Ce qui est né mourra
Ce qui a commencé finira
Mais nos amours humains même s’ils sont limités
Sont un désir irrépressible de retrouver en nous le bonheur absolu

Nous aimons nos enfants pour l’Amour qu’il y a en eux
Nous aimons notre frère pour l’Amour qu’il y a en lui
Nous aimons la rivière pour l’Amour qu’il y a en elle

A travers nos amours incomplets possessifs
Nous recherchons l’Amour parfait absolu toujours présent au fond de nous

(Montrant de nouveau l’Aigue marine.)

Symbole de la communication
Ou du tendre vers l’Harmonie

Rester calme
Et regarder ce qui se passe
Faire ce qu’il y a à faire
Avec détachement
Alors nos décisions se prennent harmonieusement
En pleine conscience de tout notre environnement
Proche lointain ou invisible

 (Montrant de nouveau le Lapis lazuli.)

 La Connaissance

 JE SAIS
Que je ne suis pas limité à la personnalité qui est mienne
Que je suis Existence Amour Sagesse Connaissance et Paix
Tout en étant dans le même temps cette personnalité

JE SAIS
Que je suis lié à toutes choses
Au point d’être toutes choses
Et ensemble ne faire qu’UN

(Montrant la dernière pierre censée être une Améthyste.)

 Améthyste
Couleur violet
Symbole d’Unicité
JE SUIS

 Rester calme et regarder ce qui se passe
Agir avec détachement
Mais
Agir pleinement
Méchant gentil débordant docile ou agressif
Agir sans passion
Faire ce qu’il y a à faire
Tendre vers l’harmonie
L’Amour portant nos gestes
Et ne voir qu’Amour dans les gestes des autres

ÊTRE

[...]

 

Extrait de l'ACTE III

Le même personnage 50 ans plus tard. Il donne une conférence.

[...]

La révolution numérique promettait
Que de nouveaux métiers apparaîtraient tous les jours
Et qu’on n’aurait que l’embarras du choix
growth-haker UX-designer data-scientiste digital-evangelist
Mais
Si on souhaitait postuler
Il fallait maîtriser les quatre C ou compétences cognitives
C comme pensée Critique Créativité Coopération Communication

Les learning-machines de l’Intelligence Artificielle
Étaient censées faciliter l’accès à l’emploi
Dynamiser la croissance et favoriser le bonheur au travail
Supprimer les tâches répétitives
Développer nos compétences comportementales
Telles que l’intelligence émotionnelle et l’empathie

 La vérité
C’est que la technologie avait évolué
Et que dans le même temps la société avait régressé

 Comme la bourse qui
À sa création
Était fondamentalement basée sur la valeur du travail
Et qui a fini par faire de l’argent avec l’argent
Le travail n’avait plus de valeur

 On se fichait totalement de la valeur du travail

 C’est le diplôme qui comptait

 Le réseau des diplômés avait pris le pouvoir dans le monde entier
Et imposait une pensée unique insidieusement angélique

 Ceux qui critiquaient
Diplômés ou pas
Étaient accusés de ne pas vivre avec leur époque
Et devaient s’en aller

 C’était alors le temps du transhumanisme triomphant
Qui imposait sa vision exclusivement matérialiste de la vie

 On n’a pas vu que les Religions
Pour s’adapter à leur clientèle de plus en plus attirée par ce nouveau courant
En perdaient leur âme

 A cette époque les ego se sont crus surpuissants
Certains que la technologie les libérerait de toutes contraintes

 On a perdu l’équilibre

 Les Nationalismes Populistes se sont exacerbés
Pour essayer de retrouver des valeurs du passé
Et certaines religions se sont mises à rêver
Que ce monde devenu sans vertu
Tomberait comme un fruit mûr dans leur coupe divine

 Une guerre civile mondialisée était prête à embraser le monde
Et sur tous les coins de terre
Les communautarismes religieux ou élitistes
Avaient déchiré le livre des valeurs anciennes

 Il n’y avait plus de repères

 Il fallait en écrire d’autres
Ne serait-ce que par instinct de survie
Qu’un renouveau s’imposa
Sur les cendres des valeurs anciennes devenues inutiles

 Qu’on finît par comprendre
Que notre nature d’être humain est ainsi
Qu’elle nous tire naturellement plus vers notre nature humaine
Que vers notre nature d’Être
Mais que ces deux natures sont une seule et même nature

Et qu’il convient de vivre les choses du monde conscient de cela

[...]

 

 


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LIVING in HARMONY in the CONSCIOUSNESS of BEING, Juillet 2016 - 14,8x21cm - 156 pages

Extracts of the Book

Extract of the Introduction

...Before being this or that, you were the Consciousness of Being; when you are this or that, you are the Consciousness of Being; after having been this or that you will be the Consciousness of Being.

To help understand the permanency of Being, sages often use a time honoured expression common to all traditional teachings: “Before being, I was and I shall be.”¹ This means that you are eternal even if you believe that you are only the self who was born and is going to die, the ego. This knowledge is far beyond the concept of time and space: you must transcend your ego to reach it.

You Are, but you can only realize it fully by keeping your egotic self silent.
When that self is too assertive, you only exist through it and start believing you are isolated and separated from the others. Then, you feel frustrated and react to the fact that you are nothing but a simple particle constantely interacting with all the compo­nents which constitute the phenomenal world, from the tiniest (quarks, atoms…) to the greatest (planets, galaxies…) through human beings.

You are even more excited by this phenomenal matter that you get attached to it since you see it as existing in itself, apart from any Consciousness of Being.

Learn detachment and meditate.

Get in the best position and make yourself comfortable; let your thoughts wander to and fro; just look at them all but don’t focus on any of them. Let them come and go and don’t try to stop them; finally try not to think any longer or rather let your thoughts do for themselves; they will calm down, they will stop and you will feel that sensation of Being; in a way, you’ll have stopped the world, as it happens in deep sleep.

Listen to Ramana Maharshi², he who incarnates Indian wisdom, declaring that the three states of deep sleep, dream and awake, only take place in the Consciousness of Being.
In deep sleep, ego and the world do not exist, he says, yet we must be there, in this deep sleep, if when we wake up, we re­member having slept well.

Similarly, we remember being present in our dreams, even if on waking up we declare that dreaming is unreal and of course, we feel fully present when awake.
So we are equally present in the three states of deep sleep, dream and awake, as Consciousness of Being.

The Sage expresses that we are the Consciousness of Being in which run the three states of deep sleep, dream and awake, just as the screen on which the movie film pictures are running. When the film is over, only the screen remains and without the screen there is no film; just like our lives appear and vanish in and from the Consciousness of Being always vivid inside us, the witness of all our experiences.

Settle in a constant meditation state; whatever you do, stay in the Consciousness Being; this is the only free-will you really own, remembering that you Are before being this or that.
Trust yourself with awareness and abandon yourself, that is, give up the idea of being limited to ego.
Abandoning oneself does not mean: I leave myself to a power which will guide me. In abandonment there is no duality, as the transcendal strength and I, abandonment is Being.
There is nothing but the Consciousness of Being, differently felt according to one’s maturity of consciousness. From the mental egotic Consciousness to the absolute Consciousness of Being, there is nothing but Consciousness.

The world, when you look at it, is nothing but the Consciousness of Being under a phenomenal form (the animation of the world, the universe, the ego). Just Be and listen to yourself; from deep inside your heart, the marks of your path to Consciousness of Being will surge.

____________________

1- Same expressions as “Before being, I was and I shall be.” Exodus 3:14; God told Moses: “I Am that I Am.”, “The one whose name is I am.”, “Such Is my name for all eternity.” John 8:58; Jesus told them: ”Before Abraham was, I Am.”

2- Ramana Maharshi an Indian Sage, was born Venkataramana Aiyer on December 30th 1879, and died on April 14th 1950. His teaching, in the non-dualistic tradition (Advaïta Vedânta), is mainly focused on the reality of the Self and the question “Who am I?”. In India and all over the world he is seen as holy; he had and still has a broad influence in Western countries.
Ramana Maharshi uses such words as Self, Brahman, Heart, when talking of the Consciousness of Being.

 

Extract of the Epilogue of the chapter "Consciouness of Being and Traditional Doctrines"

All established doctrines in the matter of the consciousness of Being come in two seeminly distinct axes which, even so, are quite inseparable; one is about the timeless abstract metaphy­sical spiritual sphere on human beings’ origins, while the other one is concerned with his situation in the world, the universe and over time.

The former expresses through mysterious metaphors and alle­gories, “Heavens Realm is in you.¹”. It requires a perception which takes after the initiation coming, at best, from a personal introspection.
The latter is a matter of commonly shared perception and consists in the most intelligent social morality possible which, at best, will encourage each one to love one another like one self.²

However, subjugated by mirages of scientific advancement or genuinely blinded by their materialistic penchant as they are, unfortunately, human beings are quite completely driven away from the spiritual teachings aspects. It is hard for them to admit the urge to cool down their drives for desires and belongings, so as to have access to introspective silence essential to the knowledge of Being.

This knowledge seems to be exclusively restricted to very few people having kept in themselves their inborn abilities for uni­versal, non-possessive, non-egotic Love.3

Alexandra David-Neel’s wonderful book “Secret teachings from Tibetan Buddhists” tells of “the teachings collected from the Tibetan spiritual sages”.
In it, we discover septicism felt by great Gurus who are able to teach their doctrine and, somewhat disillusioned, confess: “Tell them about the deep truth, they will yawn and if they allow it themselves, they will leave you, but if you tell them stupid stories they are eyes and ears wide opened. They want to be taught pleasant religious, philosophical or social doctrines, fitting their concepts, satisfying their tendencies, all in all, they just want to find themselves in them and feel approved by them.”
In such a context, abstract assertions, although justified, can be harmful to the fundamental teaching, which will be diverted to the benefit of a thought only caring to be rid of all spirituality, of all that tends to the knowledge of the Being.
So it is for the highly repeated negation of the ego in the Buddhist doctrine. Still in the same book by Alexandra David Neel: “'All things are devoid of ego.' the masters keep repeating.”

This assertion, true in its abstract meaning4 will be used to satisfy egotic needs of our times.

To keep his attention, the follower to-be will be told his mind will be improved till he can achieve the consciousness of Being. He will understand that having no longer any ego, he already is the Spirit, which in the end is true, but which does not apply to someone endowed with a limited perception. He will absorb moral principles on living-well-together and wise words to glorify his ego with a false knowledge which he will be convinced as being real, and then he will form with all the others a narrow-minded’s army of warriors defending ego for which the doc­trine will be diverted, thus agreeing with those sages thinking it useless to try teaching everyone the Truth.
Apart from metaphysical subtleties which may cause fruitful debate about the deepest knowledge of the Being, Truth-seekers must keep cautious towards any doctrine, bearing in mind he has to draw the reflection of knowledge which will enable him to arise to the Enlightening wisdom.

____________________

1- Luc 17:21.

2- “You will love your fellowman as yourself.” Matthew 22:39.

3- In his book, Forme et Substance dans les Religions, p.51, Frithiof Schuon claims, that knowing God is: “knowing him with all that we are [...] it is endlessly loving him” and to illustrate his talk he gets together these three following expressions:
“The truth is that it is not for the husband’s love that the husband is dear, but for At­ma’s love which is inside him. The truth is that, it is not for the wife’s love that the wife is dear, but for Atma’s love which is inside her.” (Brihadaranyaka-Upanishad, IV, 5, 6)
“Atmâ only must be cherished. Whoever cherishes Atmâ only, his love’s object is not at risk of death.” (ibid.I, 419)“You will love the Lord, your God with all your heart, with all your soul, with all your strength, with all your spirit.” (Matthew, XXII, 37)

4- Alexandra David-Neel, Les Enseignements secrets des bouddhistes tibétains, Adyar, p.90: “Nirvana litterally means extinction and because of this meaning, most false ideas spread over concerning the nature of Buddhist redemption. We are not here to examine these wrong interpretations. Two words will do. To those imagining that buddhist re­demption consists in ‘annihilating the self’, […] it can be answered that buddhism denying the ‘self’, ego or soul whichever name is given to it, there is no question about anihilating what is thought as non-existent. Anihilation is indeed, but it is that of false views surging from ignorance and more pre­cisely in the belief that an independant, homogeneous and permanent ‘self’ exists, such a belief which distorts our understanding of the world and mishapes our mental vision.”

 

 

 

 


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VIVRE en HARMONIE dans la CONSCIENCE d'ÊTRE, Juin 2016 - 14,8x21cm - 156 pages

Extraits du livre

Extrait de l'Introduction

...Avant d’être ceci ou cela, tu Étais ; pendant que tu es ceci ou cela, tu Es ; après que tu auras été ceci ou cela, tu Seras.

Pour aider à comprendre la permanence de l’Être, les sages utilisent souvent une même expression commune à tous les enseignements dits traditionnels : « Avant que je sois, je fus et je serai.¹ » Cela signifie que tu es éternel même si tu crois n’être que le moi qui est né et qui va mourir, l’ego. Cette connaissance se situe au-delà de la notion de temps et d’espace ; tu dois transcender l’ego pour l’atteindre.

Tu Es, mais tu ne peux en prendre vraiment conscience que dans le silence du moi égotique.
Lorsque ce moi est trop affirmé, tu ne vis plus que par lui, te croyant isolé et séparé des autres. Tu réagis alors avec frustration au fait de n’être qu’un élément en interactivité constante avec l’ensemble des éléments qui constituent le monde phénoménal des plus petits (quarks, atomes...) aux plus grands (planètes, galaxies…) en passant par les êtres humains.

Toute cette matière phénoménale t’excite d’autant plus que tu t’y attaches parce que tu la regardes comme existant par elle-même, en dehors de toute conscience d’Être.

Apprends le détachement et médite.

Installe-toi dans la position où tu es le plus à l’aise ; laisse tes pensées aller et venir ; regarde-les faire sans t’attacher à aucune d’elles. Laisse-les s’approcher et passer sans tenter de les stopper ; essaie finalement de ne plus penser ou plutôt de laisser les pensées se débrouiller toutes seules ; elles se calmeront, elles s’arrêteront et tu sentiras cette sensation d’Être ; tu auras en quelque sorte arrêté le monde, comme cela se passe dans ton sommeil profond.

Écoute Ramana Maharshi², l’incarnation de la sagesse en Inde, expliquer que les trois états de sommeil profond, de rêve et d’éveil, se déroulent en fait dans la conscience d’Être.
Dans le sommeil profond, l’ego et le monde n’existent pas, dit-il, pourtant nous devons bien y être présents pour nous souvenir au réveil d’avoir bien dormi. De même, nous nous souvenons de notre présence dans nos rêves, même si nous affirmons au réveil que le rêve n’est pas réel et, bien entendu, nous nous sentons présents dans l’état actuel d’éveil.
Nous sommes donc également présents dans les trois états, de sommeil profond, de rêve et d’éveil, en tant que conscience d’Être.
Le sage exprime ainsi que nous sommes la conscience d’Être dans laquelle se déroulent les trois états de sommeil profond, de rêve et d’éveil, tout comme l’écran sur lequel les images de cinéma défilent. Quand le film s’arrête, seul reste l’écran et sans l’écran il n’y a pas de film ; de même nos vies apparaissent et disparaissent dans et à partir de la conscience d’Être toujours présente au fond de nous, le témoin de toutes nos expériences.

Établis-toi dans un état de méditation constant ; quoi que tu fasses, maintiens la conscience d’Être ; c’est le seul libre arbitre que tu possèdes vraiment, te souvenir que tu Es, avant d’être ceci ou cela.
Fais-toi confiance avec vigilance et abandonne-toi, c’est-à-dire abandonne l’idée d’être limité à l’ego.
S’abandonner, ce n’est pas dire : je m’en remets à une force qui va me guider. Dans l’abandon, il n’y a pas de dualité comme la force (transcendantale) et moi, l’abandon c’est Être.

Il n’y a que la conscience d’Être, perçue différemment suivant sa maturité de conscience. De la conscience mentale limitée de l’ego à la conscience d’Être absolue, il n’y a que conscience.

Le monde, quand tu le vois, n’est rien d’autre que la conscience d’Être sous une forme phénoménale (animation du monde, de l’univers, de l’ego).

Cherche à Être et écoute-toi ; du fond de ton cœur sortiront les repères de ton chemin vers l’expérience de la conscience d’Être.

____________________

1. Expressions équivalentes à : « Avant que je sois, je fus et je serai. » Exode 3:14. Dieu dit à Moïse : « Je suis celui qui suis. », « Celui qui s’appelle je suis. », « Voilà mon nom pour l’éternité. » Jean 8:58. Jésus leur dit : « Avant qu’Abraham fût je suis.»

2. Ramana Maharshi est un sage indien, né le 30 décembre 1879 sous le nom de Ven­kataramana Aiyer et mort le 14 avril 1950. Son enseignement, dans la tradition de la non-dualité (Advaïta Vedânta), est essentiellement centré sur la notion du Soi et la question « Qui suis-je ? » De nombreux hindous le considèrent comme un saint et son rayonnement en Occident fut considérable.
Ramana Maharshi utilise les noms de Soi, Brahman, Coeur… suivant ses interlocuteurs, pour parler de la conscience d’Être.

 

Extrait de l'Épilogue du chapitre "Bouddhisme et Conscience d'Être"

...Toutes les doctrines établies autour de la connaissance de l’Être se déclinent suivant deux axes apparemment distincts mais qui sont pour autant indissociables ; l’un concerne la sphère spirituelle, métaphysique, abstraite, intemporelle des origines de l’être humain tandis que l’autre s’intéresse à sa situation dans le monde, dans l’univers et dans le temps.

La première s’exprime dans le mystère des métaphores et allégories, « Le royaume des cieux est en vous.1 » Elle nécessite une perception qui tient de l’initiation qui viendra, dans le meilleur des cas, d’une introspection personnelle. La seconde relève de la perception commune à tout un chacun et consiste en une morale de société la plus intelligente possible qui, dans le meilleur des cas, incitera à vivre en aimant son prochain comme soi-même.²

Cependant, subjugués par les mirages des progrès de la science ou tout simplement aveuglés par leur penchant matérialiste, les êtres humains sont malheureusement amenés à s’éloigner quasi complètement de l’aspect spirituel des enseignements. Il leur est difficile d’admettre la nécessité de calmer, jusqu’à les faire disparaître, leurs sentiments de désir et de possession, afin d’accéder au silence introspectif indispensable à la Connaissance d’Être.

Cette Connaissance semble devoir être réservée exclusivement aux quelques rares personnes ayant gardé intacte leur capacité innée d’Amour universel, non possessif, non
égotique.
3

Le très beau livre d’Alexandra David-Neel qui relate « les enseignements recueillis auprès de maîtres spirituels tibétains » est intitulé Les Enseignements secrets des bouddhistes tibétains. On y découvre le scepticisme des grands maîtres capables de transmettent la connaissance de leur doctrine qui avouent quelque peu désabusés : « Parlez-leur de vérités profondes, ils baillent et, s’ils osent se le permettre ils vous quittent, mais racontez-leur des fables absurdes, ils sont tout yeux et tout oreilles. Ils veulent que les doctrines religieuses, philosophiques ou sociales qu’on leur prêche leur soient agréables, qu’elles cadrent avec leur conception, qu’elles satisfassent leur inclination, en somme qu’ils se retrouvent en elles et se sentent approuvés par elles. »

Dans un tel contexte, certaines affirmations abstraites, pourtant justifiées, peuvent desservir l’enseignement profond qui sera détourné au profit d’une pensée soucieuse de se débarrasser de toute spiritualité ; c’est-à-dire de tout ce qui tend à la connaissance de l’Être.
Il en est ainsi de l’affirmation maintes fois répétée de la négation de l’ego dans la doctrine bouddhiste. Toujours dans le livre d’Alexandra David Neel : « “Toutes choses sont dénuées d’ego.” répètent sans cesse les maîtres. »

Cette affirmation vraie dans son sens abstrait4 sera utilisée à des fins égotiques pour satisfaire aux besoins de l’époque.

On dira au futur adepte pour conserver son audience que l’on va parfaire son esprit jusqu’à lui permettre d’atteindre la conscience d’Être. L’autre entendra que n’ayant plus d’ego il est déjà le Soi, ce qui est vrai d’un point de vue final, mais faux pour l’individu limité à la perception primaire. Il s’imprégnera des préceptes moraux du bien vivre ensemble et des paroles de sagesse pour auréoler son ego d’une fausse connaissance dont il sera persuadé qu’elle est réelle et là, il formera avec tous les autres un bataillon de guerriers, défenseurs obtus de l’ego pour lequel la doctrine sera détournée, donnant raison aux sages qui estiment inutile de tenter de transmettre la Vérité à tous.

Indépendamment des subtilités métaphysiques qui peuvent occasionner une joute fructueuse autour de la plus profonde connaissance de l’Être, reste la méfiance que le chercheur de Vérité doit entretenir vis-à-vis de toute doctrine, tout en sachant y puiser les reflets de connaissances qui sauront réveiller en lui ou elle la lumière de la sagesse.

____________________

1. Luc 17:21.

2. « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » (Matthieu 22:39)104 VIVRE en HARMONIE dans la CONSCIENCE d’ÊTRE

3. Frithiof Schuon, dans son livre, Forme et Substance dans les Religions, l’auteur affirme p. 51 que connaître Dieu, « c’est le connaître avec tout ce que nous sommes… c’est l’aimer infiniment » et pour imager son propos il rapproche les trois expressions suivantes :
« En vérité, ce n’est pas pour l’amour de l’époux que l’époux est cher, mais pour l’amour de l’
Atmâ qui est en lui. En vérité ce n’est pas pour l’amour de l’épouse que l’épouse est chère, mais pour l’amour de l’Atmâ qui est en elle. » (Brihadaranyaka-Upanishad,IV, 5, 6)
« C’est l’
Atmâ seul qu’il faut chérir. Pour quiconque chérit l’Atmâ seul, l’objet de son amour n’est pas exposé à périr. » (ibid. I, 419).
« Tu aimeras le seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force, de tout ton esprit. » (Matthieu, XXII, 37) La conscience d’Être et les doctrines traditionnelles

4. Alexandra David-Neel, Les Enseignements secrets des bouddhistes tibétains, Adyar, p. 90 : « Littéralement, Nirvana signifie extinction et à cause de cette signification, les idées le plus erronées ont été répandues concernant la nature du salut bouddhique. Ce n’est pas la place ici d’examiner ces fausses interprétations. Deux mots suffiront. À ceux qui s’imaginent que le salut bouddhique consiste en “l’annihilation du moi” de la “personne” à la mort, l’on peut répondre que le bouddhisme déniant l’existence d’un “moi”, ego ou âme, quel que soit le nom qu’on lui donne, il ne peut pas être question de l’annihilation de cela qui est tenu pour non existant. Réellement, il y a annihilation mais c’est celle des vues fausses de l’ignorance et plus précisément de la croyance en l’existence d’un “moi” indépendant homogène et permanent, croyance qui fausse notre compréhension du monde en déformant notre vision mentale. »

 


 


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POÉSIES EN VRAC D'UNE VIE INTROSPECTIVE, Mai 2015 - Recueil de poésies - 19x15cm - 154 pages
Deux versions, noir et blanc et couleur, comprenant 23 tableaux

 

 

Extraits du livre

*******
 

Ton visage si beau

Ton visage si beau
Qui donne au mien le beau
Et mes doigts sur ta peau
Ta peau contre ma peau

Tu bascules ta tête
Elle est belle ta tête
Elles frémissent tes lèvres
Et je les prends tes lèvres

Et je t’entends gémir
Ce n’est pas seulement jouir
C’est l’amour avec l’âme
C’est mon âme sur ton âme

Dans tes yeux c’est le ciel
Nous le touchons ce ciel
Insupportable bonheur
Sueur contre sueur

Comme cela nous fait mal
On croirait à un râle
On est si loin du port
Qu’on touche presque à la mort

Revoilà nos sourires
Nos rires, nos sourires
Un geste puis un autre
Un geste puis un autre

                                                            (1972)

 

Unicité de l’Être

Arrivé sur le lieu
Il n’y a pas de lieu

Arrivé sur le lieu
je bâtis une montagne
un arbre et un ruisseau
une maison sublime

Et puis
sous une larme
sous une limpidité
sous une lucidité
sous le genou plié
sous une joue mouillée

Je deviens
comme une montagne
un arbre et un ruisseau
une maison sublime

Je suis
une montagne un arbre et un ruisseau
une maison sublime
Je suis un lieu

Il n’y a pas de lieu

                                                        (1972)

 

Le dépôt d’ordures et l’enfant

Elle allait et venait
dans ce dépôt d’ordures
avec tant de présence et de persuasion
qu’il fallait voir une Reine dans son château

Tout imprégnée de ce monde qu’elle s’était fabriqué
son esprit allait vite et ses paroles aussi
elle parlait comme pour s’empêcher de penser

Une petite fille de cinq ans au plus
portant des cheveux ondulés légèrement et assez longs
vêtue d’une chemise de nuit
ses pieds nus s’agitant beaucoup

Son visage et ses mains étaient tout en mouvement
tout chez elle s’ordonnait autour de sa volonté
de ne pas voir ce qui l’entourait

Elle avait bricolé avec une vieille toile de tente
et un espace d’herbe
un paysage entièrement à elle
et peu importe de quoi il était fait c’était sa création

Quand je l’ai appelée
en m’écoutant à peine et sans vouloir comprendre
elle m’a invité chez elle toute tendue
comme inquiète à l’idée d’un refus

J’ai accepté pour ne pas la peiner
alors c’est merveilleux comme elle était heureuse

Elle allait et venait
dans ce dépôt d’ordures
avec tant de présence et de persuasion
que je voyais une Reine dans son château
et depuis je nettoie pour cette Reine-là

                                                                                (1988)

 

L’ennui

Pour ne pas succomber à l’ennui
Quand l’inaction s’impose à moi
J’explore des chemins interdits
Où même les saints perdraient la foi.

Une lucidité étrange
S’empare alors de ma raison
Et je m’envole comme un ange
Tout en rampant dans les bas-fonds.

Les plus subtils des parfums
S’exhalent, bizarre d’une charogne,
Et si j’aspire à être l’un
L’autre tristement me lorgne.

Alors je viens au milieu d’eux
Et dans une infinie tendresse
Nous cessons un moment d’être deux
Pour un instant de pure paresse.

                                                                    (1992)

 

Liberté

Elle vole de liane en liane sans craindre le vertige
Quand les autres courent au sol le nez dans leur nombril
Si le vent souffle fort, simplement elle corrige
Son trajet qui jamais ne se dévie d’un cil.

Où va-t-elle si sûre d’elle, ainsi à tire-d’aile ?
S’étonne en coassant un passant triste et noir.
Qu’elle est son ambition ? Pourquoi est-elle si belle ?
Qu’est-ce qui la fait planer ? À quoi donc peut-elle croire ?

Mais elle, imperturbable, continue son voyage
Laissant loin dessous elle le passant persiflant
Et celui qui gazouille exalte et se croit sage
Parce qu’il n’est pas plus con que les autres passants.

De temps en temps une flèche la pique un peu à l’aine
Alors un court instant elle gémit doucement
Repliée sur elle-même, elle épanche quelques larmes
Mais jamais ne s’arrête sur elle trop longtemps.

Et les passants qui passent, qui passent et qui trépassent,
Elle qui s’envole, qui vole et qui s’envole,
Et qui fait toujours face quoique les autres fassent.
« Mais quel est donc ton nom ? » vocifère une vieille folle.

S’emportant pour une fois la belle veut faire face
Et s’apprête furieuse à expliquer son nom :
« Je m’appelle liberté et je t’emmerderasse. »
Et puis se ravisant, elle se dit : « À quoi bon ! »

                                                                                                    (1996)

 

L’éphémère éternel de mon église

Dans mon église je suis le pape
mais aussi le curé et l’ouaille qui se confesse
le païen qui n’en a cure et l’enfant
mais aussi le Noir le Juif l’Arabe
sans oublier Satan

Je vole comme un ange et je vole des oranges
je suis la montagne et celui qui marche dessus
tout mouillé je suis la mer
et léger comme l’oiseau je suis les courants d’air
qui embrassent mes cent milliards d’entités

Je suis comme il a déjà été dit
le commencement et la fin de toute chose
et quand la chose est là incarnée charnelle physique
envahissante belle ou désolante
bien réelle et si éphémère
quand la vie exhibe ses multiples facettes
j’en appelle au témoin en moi
qui sait de toute éternité
qu’en même temps que je suis ceci ou cela
je suis aussi sans attribut
et
si en paix

                                                            (2013)

 

La dernière apnée

Hyperventilation
une fois deux fois trois fois et
relaxation
l’oxygène fait vibrer isolément
chaque cellule de mon corps
qui flotte sur la mer
libre jusqu’au bout des doigts
de tous ses poids
et qui fait corps
avec les vagues éclatantes de soleil

Ultime inspiration lente profonde
prélude à la plongée
qui suit naturellement
bras tendus vers le fond
yeux croisés légèrement

Immensité apaisante silencieuse
caresse longitudinale de l’onde enveloppante
pression qui s’équilibre
descente accélérée
dix vingt trente mètres


Apesanteur et grâce
je me pose doucement sur le ventre
au milieu des coraux
sur une langue de sable

Les poissons vont et viennent
indifférents et lumineux
les courants soulèvent de légers voiles de sable
qui se reposent grain par grain
et mon corps s’abandonne harmonieux
enlacé par les algues et
avec l’univers en osmose parfaite

Yeux croisés à nouveau
je me sens comme l’eau
jusqu’à devenir l’eau
le sable les coraux les poissons et
la lumière du soleil
qui darde ses rayons arc-en-ciel
jusqu’au fond de mon âme

Étant tout à la fois
je ne ressens plus rien
mon ego s’est éteint
il n’y a plus qu’Amour

                                                (2014)

 

Je veux juste l’Amour

Je veux juste l’Amour
Je vous laisse Yahvé Dieu Allah Brahman et le Dharmakāya

Je veux juste l’Amour

Je vous laisse l’athée le scientiste l’agnostique

Juste l’amour vous dis-je

Je vous laisse mon bras
pour que vous m’entraîniez
dans une folle farandole et des éclats de rire
où comme des enfants
nous courrons harmonieux
portés par les forêts les mers et les parfums
libres comme des étoiles
que l’adulte n’a pas encore trouvées
étudiées quantifiées adoptées élevées formatées
et finalement classées dans le fond d’un tiroir
sans ciel
où trônent tous les cultes aux idées
qu’elles soient divines ou pas

Je veux juste l’Amour

                                                (2014)

 

Merci

Quand je vous regarde avec les yeux d’ailleurs
que les humains sont beaux

Vous paraissez Amour
vos corps sont transparents
et les coeurs se sourient
béatitude tranquille

Quand je vous regarde avec les yeux d’ailleurs
il n’y a que bonté

La maladie s’abstient
la mort reste un clin d’oeil
l’arrogance se repose
la différence s’éteint
et vous aimez d’amour serein
sans « moi » sans « mon » sans l’autre
détachement et bonheur
béatitude joyeuse

Quand je vous regarde avec les yeux d’ailleurs
le monde est un tableau

Peinture de Gérôme Bosch ou de Pieter Bruegel
où chaque personnage s’inscrit en harmonie
dans un vaste paysage que la neige unifie
béatitude et paix

Quand je vous regarde avec les yeux d’ailleurs
les brouhahas s’estompent

La sagesse du silence apaise toutes les âmes
cicatrices et fardeaux s’accueillent en amis
vos yeux s’emplissent d’ailleurs
et nos sourires s’embrassent
félicité béate

Pour cet instant de grâce

merci

                                            (2014)

 

La sagesse au début et au bout

L’Être Humain vit-il hors de la sagesse 

 L’Être Humain aujourd’hui
voit parfaitement
le temps et l’espace
qui le précipitent dans la multiplicité
et maintiennent ignorée
sa possibilité d’unicité

LA SAGESSE RESIDE
DANS LA CAPACITE
DE DISCERNER DANS LA MULTIPLICITE
L’UNICITE

L’Être Humain est à la fois
multiplicité et unicité

S’il tient trop aux formes
il perdra son amour envers les autres
oubliant que tout n’est qu’un

S’il oublie les autres
pour chercher à n’être qu’un
il s’abimera dans la vacuité
de sa propre forme

La sagesse de l’Être Humain
réside dans sa faculté
de vivre son unicité à travers les autres

LA SAGESSE
N’EST PAS QUE LE FAIT
 DE CEUX QUI ATTEIGNENT LE CALME
POUR LEUR FORME CORPORELLE
EN S’ELOIGNANT DU MONDE
MAIS
APPARTIENT AUSSI A TOUS CEUX QUI VIVENT
LES TRIBULATIONS DE TOUS LES AUTRES

La paix du sage solitaire
dans une grotte quelconque
reste la même que la paix
qui demeure en chacun de nous
parce qu’on obéit inconsciemment
à la nécessité collective la plus profonde
en vivant sa vie de tous les jours
avec les gens de tous les jours

C’est en ce cheminement abstrait
que l’on découvre
combien la sagesse est là
omniprésente
et que le but n’est pas de la créer
mais de la découvrir

ICI ET MAINTENANT

Il n’y a sans doute que sagesse
et les pérégrinations des formes
dans l’espace temps
ne sont alors que des moments
de sagesse
vers sagesse
dans sagesse.

                                                (1985 - 1987)

 


 

 


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L'ÊTRE ET LE MIRAGE, Avril 2014 - Recueil de poésies - 19x15cm - 140 pages
Deux versions, noir et blanc et couleur, comprenant 26 Tableaux
 

 

 

Extraits du livre

*******
 

Qui suis-je

 Le yoga la méditation les livres ne sont que des supports
sur le chemin de la connaissance

 La sagesse ne s’apprend pas
elle se vit et elle est toujours là

 Un yogi très puissant
demande un verre d’eau
et pendant qu’on va le chercher il entre en Samadhi
et durant tout un mois reste là immobile
sans manger ni boire plongé dans son extase
et quand il en ressort il demande
« où est mon verre d’eau »
il n’a changé en rien

 Telle est l’histoire rapportée par Ramana Maharshi
pour exprimer qu’on peut se perdre
en accordant trop d’importance aux techniques de recherche
le sage préconisait la recherche directe

 Qui suis-je

 Je ne suis pas ce corps puisque lorsque je dors
le corps le monde l’univers ne sont pas là
et pourtant je me réveille en disant « j’ai bien dormi »
pour me souvenir d’avoir bien dormi
Il fallait bien que je sois présent dans le sommeil profond
mais sans le corps

 Qui suis-je

 De même pour le rêve
j’étais présent dans mes rêves
mais au réveil je sais que ce n’était qu’un rêve

 Ne suis-je pas également qu’un rêve à l’état d’éveil

 Qui suis-je

 Le fait est que je suis présent dans les trois états
d’éveil de rêve et de sommeil profond
en tant que Je

 Je suis éveillé Je dors Je rêve

 Les trois états
de rêve de sommeil profond et d’éveil
ne serait-ils que des surimpositions sur un Je toujours présent
éternel

 sagesse indienne expression de L'Advaita Vedānta
non dualité
qui fait dire à Shankara
« seul Brahman est
le monde n’existe pas
le monde est Brahman »

 Autrement dit
Je et Je suis menuisier
Je et Je suis savant
j’existe sans forme sans nom, sans attribut
absolu eternel en tant que Je
et je suis ceci ou cela dans la multiplicité des mondes
dans la dualité du moi et des autres

 Surimposition magique
l’univers se déploie
quand je regarde avec les yeux
et se rétracte et disparait
dans la lumière du cœur

 Qui suis-je

 Dans la pénombre
je vois un serpent terrifiant
qui s’avère n’être qu’une corde inerte
quand la lumière est faite
le serpent n’a jamais existé
en est-il de même pour le monde
qui ne serait perçu que comme une illusion
un mirage
et le sage dit que le mirage est là
mais qu’il ne cherchera pas à y puiser de l’eau

 suis-je jamais né

 Qui suis-je

 Parce que le soleil est là j’existe
je ne peux me passer de cet astre
mais apparemment lui peut se passer de moi

 Qui suis-je

 Le passé le futur le présent
la multiplicité des formes et des noms
chaque chose est à sa place
tout est là d’un coup et se déploie
dans l’espace et le temps
interdépendance parfaite
qui régit les destinées
ne nous laissant comme seul libre arbitre
pour nous retrouver
que de vivre avec détachement
dans le respect et dans l’amour d’harmonie universelle
être éternellement
unicité

Sommes-nous tous des zombies

Je règle l’addition
sans manquer de laisser un pourboire conséquent
je tente de rencontrer du regard la serveuse
afin de la remercier d’un sourire
pour sa gentillesse avenante
et
je constate amer que je ne suis plus là pour elle
elle avait simulé quasi naturellement
la bonté la tolérance la gaîté
un service parfait
mon rôle était de paraître un client content
souriant et docile en toute circonstance
puis partant sans se retourner après avoir payé

Sommes-nous tous des zombies

À force d’entendre parler des étoiles lointaines
comme si elles étaient proches
on en vient à rêver que notre destinée
à nous la race humaine
sera de source sûre interstellaire
galactique à souhait

Oh là-bas un Big Bang
et ce pauvre trou noir qui ne mange pas assez
parce que malheureusement pour lui
il est dans un quartier de notre galaxie
qui ne contient pas beaucoup d’étoiles
c’est qu’il lui en faut beaucoup
d’étoiles pour se nourrir
pauvre petit trou noir

Reportages cosmiques à images parfaites
astronomes bêtifiant toujours sourire aux lèvres
et moi qui aimerais tant être bête et content
je me laisse emporter loin de tous mes soucis
et loin n’est pas le mot
il s’agit tout de même de mille milliards d’années lumière
autrement dit
ce n’est pas demain la veille
que je coucherai avec Cassiopée

J’écoute sans réagir
des personnes éminemment savantes
expliquer que l’humanité telle qu’elle vit
n’en a plus pour longtemps avant de se détruire
et qu’il faudra dans un avenir plus ou moins proche
songer à s’exiler sur une autre planète

Pendant ce temps-là sur terre
on prépare le grand voyage
et là c’est une aubaine
la Mondialisation sert bien nos vastes projets

On nous assure et on veut bien le croire
pour calmer nos angoisses
que lorsqu’on perd toutes nos possessions
on se rapproche les uns des autres
dans un élan de fraternité sans pareil
un peu comme Jésus Christ l’a promis
mais à l’envers
lui c’était pour que l’être humain se fonde en Dieu
là l’homme se sacrifie pour le bien de l’humanité
érigée au rang de Dieu

Finis le village la ville le pays le monde
mon repère est le Web
les décisions qui me concernent sont prises
mais sont prises où exactement

Comme le Marché décide
on suit
on est plus que matière entrainée en spirales
dans un tourbillon peut-être galactique

Les entreprises à taille humaine disparaissent
tout doit devenir gros pour s’adapter
au marché mondial
et plus les entreprises croissent
plus l’être humain décroit
la qualité qui était l’apanage de la « tête bien faite »
s’efface devant la nécessité de quantité
rentabilité oblige

La France devient l’Europe
qui comme les autres continents rejoint le monde
la planète est en ordre de bataille
pour notre prochaine conquête
la galaxie du vide
là-bas où il n’y a plus personne

Une élite de plus en plus restreinte
s’apprête à gouverner la terre
l’eugénisme partout s’insinue insidieux
grâce à des découvertes toujours plus onéreuses
dont seuls les plus nantis profiteront

Et nous exterminons
spécialité humaine
dans un raffinement qui confine au génie
tact et discrétion assurés
l’être humain ne sent rien
il perd petit à petit conscience de lui-même
se pare à l’extérieur d’une apparence heureuse
et meurt à l’intérieur
il devient un zombie

Pourquoi me fais-je encore avoir
en espérant vivre un échange sincère
avec des zombies
parce que je ne crois pas au zombie
qui n’est qu’une ombre derrière laquelle
se trouve un être humain en souffrance
qui porte en son cœur l’étoile
qu’on lui demande d’aller chercher si loin

 

Rose Marie

 Non non
Rose Marie
tu ne m’as pas compris
peux-tu imaginer qu’avant que tu sois née
tu étais quelque chose
tu ne viens pas de rien
je ne parle pas de tes parents
du monde de l’univers du présent du passé
tout cela tu le découvres en même temps que tu nais

Peux-tu imaginer qu’avant que tu sois née
tu étais quelque chose
que tu ne viens pas de rien
donc
ce quelque chose est là bien avant que tu naisses
et de ce quelque chose Rose Marie apparait
devient une jeune fille
qui ne se souvient plus de ce de quoi elle vient
alors tu dis
je suis Rose Marie et voilà mes parents
le monde l’univers le présent le passé
et tu ne te souviens pas de ce de quoi tu viens
pourtant
ce quelque chose existe sinon tu ne serais pas là
et quand tu t’en iras
le monde l’univers le présent le passé
n’existeront plus pour toi
seul restera ce quelque chose que tu as oublié
mais qui est toujours là

Peux-tu Rose Marie
imaginer
que tout ce qui est vrai est nécessairement permanent
éternel
dans ce cas
ce qui naît et qui meurt qui change tout le temps
toi et avec toi
le monde l’univers le présent le passé
n’existez pas vraiment
vous n’êtes qu’une illusion
pourtant
tu sens bien que tu es
donc que tu es vraie réelle
mais
comme on vient de le dire
Rose Marie est changeante
donc
ce qui est vrai en toi
c’est bien ce quelque chose de quoi tu es issue
et quand tu dis j’existe
c’est de ce quelque chose dont tu parles au-delà de Rose Marie
eh bien
ce quelque chose n’est il pas l’existence
puisque tu dis j’existe

Alors maintenant Rose Marie
peux-tu imaginer qu’avant que tu sois née
tu étais l’existence
que de cette existence Rose Marie a surgi
que pendant toute ta vie
tu seras l’existence et aussi Rose Marie
et qu’après Rose Marie
tu seras l’existence que tu as toujours été
dis-moi Rose Marie
as-tu bien remarquée que tu ne te sens heureuse
vraiment heureuse
que lorsque que quelqu’un t’aime
ou que tu aimes quelqu’un
comme si cet amour te replongeait en toi
l’existence

 

La magie de la vie 

Si ma vie n’est qu’un rêve
qui n’a pas plus de réalité
que mes propres rêves
qui en est le rêveur

Serait-ce l’être
la réalité une et éternelle

 Pourquoi aurait-elle besoin de rêve

 Mon dernier rêve se déroulait
dans une maison que j’habitais il y a vingt ans
et si j’en analyse les images
s’y retrouvent les reflets de tous mes problèmes
passés et actuels

 Pourquoi la réalité une et éternelle
nourrirait-elle des problèmes
qui engendreraient pour elle des besoins oniriques
comme de rêver à des êtres humains qui naissent
voient la multiplicité des formes des noms
et finalement meurent
alors qu’elle est sans dualité
sans commencement ni fin
donc privée de toutes les pensées qui sont les nôtres
cela ne se peut pas

 Force est d’envisager
qu’entre la connaissance ultime de l’être
et ma connaissance d’être humain
s’interfère une entité intermédiaire qui porte en elle
le germe de l’être humain et de l’univers
comme je porte en moi celui de mes rêves

 Cela s’avère sans fin
pourquoi cette entité
qui porte en elle le germe de l’univers
ne serait elle pas le rêve d’une autre entité
encore plus parfaite et ainsi de suite

 C’est sans doute là la limite du raisonnement
pour atteindre la connaissance
de l’existence qui sous-tend l’être humain
et
cela s’explique par le fait
que puisque nous existons
nous ne pouvons qu’être existence
il n’y a rien à atteindre
il n’y a qu’à être

 Grâce au raisonnement
je discerne que la vie se déroule comme dans un rêve
flots de pensées qui prennent corps
je suis ceci et cela m’appartient
mais
l’intuition toujours présente en mon for intérieur
me rappelle sans cesse qu’au-delà de l’ego
j’existe sans autre association de mot
je suis

 Au fin fond de la brousse
dans une misère sans espoir
au milieu de la guerre
j’ai vu naître un bébé
bien sûr sans avenir au sens raisonnable du terme
et malgré tout
des larmes de joie profonde coulaient sur les visages usés
mais transportés par l’émotion

 Cette magie de la vie
aucun raisonnement ne saurait la comprendre
on ne peut que la vivre

 Je me souviens avoir pleuré de même
auprès d’un arbre et d’un ruisseau
dans une forêt qui faisait naître en moi
l’expérience de l’Etre

 

 
 

 


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LES AILES DE LA DIFFERENCE, Paru en 1998, Édité en Octobre 2014 - Recueil de poésies - 19x15cm - 302 pages
Deux versions, noir et blanc et couleur. comprenant 38 tableaux

 

Extraits du livre

*******
 

Le travail d'or

On peut multiplier par mille
ses capacités d'être humain
à condition
que le souffle qui anime notre volonté
prenne sa source
dans l'être
au fond de nous

Mais le plus souvent
nous nous sentons plutôt
comme un âne bâté
chargé de tous les poids
dont on comprend très bien que le seul souci
soit de ne plus travailler

Il en est ainsi de tous les gestes de l'existence
et surtout du travail
qui s'en trouverait bien plus léger et efficace
si les conditions étaient réunies
pour que nous ayons le sentiment de travailler pour nous
avec la conscience de participer au tout universel
au lieu que cela soit
par obligation
et cela
qu'on obéisse au besoin de réussite personnelle
ou à celui de survivre

Il est là le secret de la transmutation du travail de plomb
en travail d'or :
s'épanouir au travail

Je veux bien essayer de vous en donner
l'alchimique recette
bien que je sache que vous ne la découvrirez
qu'à l'intérieur de vous même
au fur et à mesure
que le travail se sera changé lui même

Souvenons nous que le but recherché
n'est ni plus ni moins
que d'atteindre la plénitude
dans et par le travail

Rien de plus facile
voyons d'abord ce qu'il faut éviter :

premièrement
croire que les êtres humains deviendraient d'un coup
tellement censés
que le travail intelligent leur serait évident

deuxièmement
ne pas oublier que les êtres humains
avant d'être humains
sont
et qu'ils sont donc par essence
intelligents

Fort de ces connaissances
vous n'avez plus qu'à suivre
et en disant cela
je viens de vous donner
la formule magique

Il n'y a rien à faire de très exceptionnel
il s'agit juste de suivre
car
vous vous en doutez
une telle transformation
ne se décrète pas
elle est le fruit très lent
de mille et mille efforts
commencés il y a longtemps

Pendant des siècles, même quelques millénaires
le travail s'est chargé
de tellement d'exploitations
qu'il n'y a rien de plus humain
que de vouloir sa fin

Mais pendant ce temps là aussi
le travail
a su faire des miracles de science et de progrès
qui nous ouvrent aujourd'hui
les portes d'un autre monde
où travailler pour soi
c'est faire du bien
aux autres

Mais j'en connais plus d'un
qui me lisent
incrédules
qui ne veulent pas admettre
d'avoir toute leur vie
travaillés comme des ânes
en écrasant sous leur charge de rancoeur
eux, les autres, l'amour en eux
pour survivre

Ils ne supportent pas
d'entendre aujourd'hui
insinuer
qu'on pouvait vivre autrement
que comme ils ont vécu

Certes, on ne pouvait vivre autrement
amis
mais maintenant c'est possible
grâce à vous
et au travail de tous les autres
qui ont amené ce monde
à mourir s'il ne veut pas changer
ou
à changer
pour qu'il devienne meilleur

Frère poisson

– Frère
puis je rester un moment
à côté de toi
et partager ta lassitude
ta peine et ta perplexité ?

– Pourquoi m'appelles-tu frère
toi, qui n'es pas de ma famille ?
d'autre part
je te ferais remarquer
que tu es un poisson
et moi un être humain
et que nous ne pouvons nous comprendre

– Tu te trompes, mon frère
nous avons le même père
et c'est lui qui m'a dit
que tu venais nous voir
et que je te reconnaîtrais aisément

– Parce que je suis le seul être humain
qui réponde à un poisson
qui l'interpelle ?

– Non, à cause de ta lassitude
ta peine et ta perplexité

– Je viens chercher au bord de l'eau
une réponse
à cette lassitude, cette peine et cette perplexité
et je te trouve, poisson
qui prétend être mon frère
et qui me propose une famille

Devrais je supposer
que notre père est un dragon
qui n'ose pas se montrer lui-même
tellement il est laid et
que si je scrute bien l'horizon
une soeur me fera de grands signes
avec sa queue de sirène ?

Poisson
j'ai bien envie de te manger tout cru
pour en finir avec toi

Va-t'en
tu me distrais
de ma lassitude, ma peine et ma perplexité

– Frère tu te demandes
si les êtres humains sont capables
d'être meilleurs ou pas
mais
ton regard est si bas
que ce que tu verras
sera trop limité
pour avoir le recul
nécessaire à toute vérité

Tu sais
que le monde ici bas
crée lui même sa misère
et se complet dedans
au point de t'en vouloir
quand tu désires l'aider ...

– Arrête, poisson
si tu as quelque chose à me dire
qui puisse me satisfaire
épargne moi ta vérité stérile
exprime toi clairement
ou bien, va-t'en

Aujourd'hui
je n'ai ni père, ni frère
et tu ne m'intéresses
que si tu portes en toi
la réponse à ceci :

Les êtres humains
sont-ils condamnés à l'enfer définitif
que tu as si bien dépeint
ou puis je vraiment les aider ?

Je sais qu'ils peuvent évoluer
de l'égoïsme vers l'altruisme
et trouver le bonheur
je sais
qu'ils le veulent absolument

Mais quelque chose de lourd à porter
les empêche toujours de s'échapper
de la pesanteur égocentrique
et je sais aussi que je suis lié à eux
au point que nous ne faisons qu'un

Alors, dois-je me contenter
de regarder brûler ma propre chair
en faisant comme si c'était
la peau d'un autre
que je laisserais souffrir
en souriant bêtement
aux anges qui me diraient
tu n'y peux rien
mon frère ?

Frère poisson
si tu es toujours là
avec notre père etc
as tu une réponse

Ou simplement, accours tu
dès que tu vois une âme
penchée sur elle même
et sur sa lassitude, sa peine et sa perplexité
pour la récupérer ?

Demain
je reviendrai poisson
et je te mangerai
si tu es encore là

 

L'arbre protecteur

On ne rencontre pas Dieu
Vishnu, Jéhovah ou Bouddha
en les appelant
mais en les trouvant
à l'intérieur de soi

Il ne sert à rien de prier
en demandant quelque chose
mieux vaut méditer
en s'intériorisant

S'en remettre à Dieu
ou à un autre
convient comme un placebo acceptable
et valable
pour qui se sent perdu et seul

La vraie réponse
à notre besoin d'aide
divine, mystique, métaphysique
ne peut venir de l'extérieur
autrement dit
d'une autre source que la nôtre

Il faut chercher
à l'intérieur de nous

Trouver un arbre accueillant
avec des branches basses
sur lesquelles on dépose
délicatement
son nom, son passé et son avenir

Se blottir
dans l'ombre du feuillage protecteur
se sentir emporté
par l'odeur de la terre

Ne faire qu'un
avec le bruissement des feuilles
la caresse de l'air
la couleur du ciel

Fermer doucement les yeux
laisser notre existence
tomber de nos épaules

Se fondre dans la nature
ne plus être ceci ou cela
être

De l'être à l'être humain
de l'être humain à l'être
c'est le temps d'un oubli
de l'un ou de l'autre

Si nous oublions notre conscience d'être
nous nous voyons humain
inversement
en oubliant notre conscience d'être humain
l'être en nous se dévoile

Vivre notre condition d'être humain
sans jamais oublier l'être que nous sommes
en même temps que toute chose
et avant toute chose

Etre
et être humain
et s'en remettre à l'être
quand l'être humain
se perd
et a besoin de réponses

Reconnaître dans l'autre
l'être
et aimer l'être en lui
qu'il soit ami ou ennemi

Se rapprocher de l'être
en toute circonstance
pour connaître avec certitude
la bonne direction

L'être humain harmonieux
se reconnaît à l'arbre
contre lequel il semble
se reposer souvent

On a l'impression qu'il dort
et que l'arbre le protège
et
naturellement
en passant près de lui
les autres humains s'écartent
pour le laisser en paix

Il est inattaquable
complètement protégé
par l'arbre
qui massacre
tous les pauvres malheureux
qui ont perdu la tête
et veulent le détruire
parce que sa présence les empêche
de se prendre pour Dieu

 

Petit

Je ne sais pas si des fleurs
ont pu m'aimer un jour
bien que je me souvienne
d'un jardin dont je pensais vraiment
qu'il me protégeait

Lorsque je l'arrosais
l'odeur de terre mouillée et
le crépitement de l'eau sur les feuilles
me parlaient
et nous nous comprenions

A bien y réfléchir
j'ai toujours su tisser
des liens
avec les plantes
parfois aussi avec les arbres

Maintenant que j'y pense
me reviennent à l'esprit
les instants de bonheur
connus avec la mer
ou auprès d'un ruisseau
contre l'écorce d'un arbre
au pied d'une montagne

Plus rarement j'ai su
m'approcher des humains
autant que je l'ai fait avec la nature
sauf pour mes enfants
petits

Avec eux, ce n'était pas pareil
j'étais leur père et les aimais tellement
qu'ils me faisaient naturellement confiance
aucun doute entre nous
ne venait s'immiscer

"– Petits
souvenez vous
rien ne nous séparait

Au fond de vous
voyez
comment sur mon épaule
vous vous laissiez aller
de tout votre poids
endormis
bercés
aimés

Que cet amour vous suive
et vous protège
partout où vous irez
sans moi
à vos côtés

Et puis rejoignez moi
autant que vous le pourrez
par les parfums de terre mouillée
par le crépitement de l'eau sur les feuilles qu'on arrose
par le vent qui séchera
vos larmes
en même temps que les miennes "

C'est étrange que je pense à tout cela
en méditant sur la disparition
de deux amis qui viennent de partir

L'un s'appelait Percival
un beau chat noir et blanc
aux yeux verts
qui m'avait choisi pour que je l'aime
je n'ai su
que l'aider à mourir

L'autre, une chatte jaune et blanche
éclatante de malice
que j'aimais rencontrer en ami
adorée de sa maîtresse
elle s'appelait Puce

Le regard jaune de Puce
les yeux verts de Percival
me suivent en me fixant
à la manière des chats
pour me dire quelque chose
que je n'ose pas comprendre

Ils me disent :

"Petit
pourquoi t'intéresses tu
encore
aux humains ?

Ne crois tu pas
que tu es arrivé
au bout de toutes tes morts

Les cadavres de tes illusions
coulent sur ton visage
même quand tu souris

Les arbres, les montagnes
la mer et les ruisseaux
ne peuvent même plus t'aider
parce que tu ne les vois plus

Aucun espoir ne t'attire vraiment
tu voudrais maintenant seulement
la preuve que tu as terminé
ton travail

Tu sais de toutes façons
que les changements
quoi qu'il arrive
quelque soit leur importance
se feront
avec toi ou sans toi

Petit
pourquoi t'intéresses tu
encore au monde ?

A moins que ce ne soit le monde
qui s'intéresse à toi
qui t'aime
et te retienne

Petit
pourquoi t'intéresses tu
encore au monde ?"

– Chats
je ferai comme vous

Je m'allongerai sur le côté
et
tout en regardant ceux qui m'aiment
tendrement

Je quitterai ce monde
lentement

Sans faire transparaître
aucun reproche
aucune peine
aucune incompréhension non plus

Comme si le monde
était un jeu sans importance
sans existence

Chats
quand le moment sera venu
j'aimerais savoir mourir
comme vous"

 

Combien de fois

Combien de fois t'ai-je demandé
d'intervenir en ma faveur ?
aucune
pourtant, je savais que tu étais là
connaissant tout de moi
mieux que moi

Combien de fois ai-je crié après toi
en te défiant ?
souvent
à chaque fois que la charge
sur mes épaules
semblait trop lourde

Combien de fois avons nous gagné
ensemble toi et moi ?
toujours
et même au plus fort de la bataille
nous échangions
des sourires complices

D'abord, je t'ai caché
tout au fond de moi
je pouvais parler de tout
et surtout rire de tout
mais jamais
je ne prononçais ton nom

Quand je pensais à toi
c'était furtivement
non pas pour t'oublier
au contraire
de peur que par magie
mes paroles, mes pensées
sur toi
te fassent partir de mon esprit

Tu étais mon jardin secret
et personne ne se doutait
que celui qui s'amusait joyeusement
à tourner le monde en dérision
en se moquant des choses sérieuses
gardait un voile pudique
sur un amour caché

Sans doute
est-ce pour cela
que je n'ai jamais pu dire
je t'aime
à quelqu'un
parce que tu étais le seul être
digne d'amour
et que t'ayant trouvé
je ne pouvais aimer que toi

Combien de fois t'ai-je dit, je t'aime
jamais
l'amour
c'est l'unité
dire je t'aime
c'est déjà ne plus aimer

Puis je t'ai vu
partout
dans les forêts, les objets, les animaux
mes amis, mes ennemis
les enfants
et les enfants qui meurent de faim
ou de tout autre sorte de misère

Je t'ai vu dans la guerre
dans la paix
dans la bêtise, la peur, la honte
je t'ai vu perdre des guerres
et en gagner aussi
et j'étais ton guerrier

Combien de fois ai-je fait la guerre pour toi ?
serait ce déplacé de répondre
trop souvent ?

Combien de guerres devrais je encore tenir ?
puis je me demander
si j'en ai encore envie ?

Je n'ai plus la volonté de prier
de penser au père créateur
qui est aux cieux de connaissance
tandis que je suis, moi
dans un monde d'ignorance

Cela ne me convient plus
que ton nom soit sanctifié
et que je sois capable
en prononçant ce nom
de concevoir son infinité

J'aspire à la connaissance
et que ton règne arrive
sur la terre comme au ciel
pour que ces deux extrêmes
ne soient plus en opposition
en moi

N'ai-je pas fait taire mon ego
de façon à te laisser parler
à travers mes pensées et mes actes ?
ne mériterais-je pas le pain quotidien
d'harmonie universelle ?

Je n'ai plus de désirs envieux
de colères égoïstes
et je pardonne naturellement
les faiblesses des autres

Je n'ai pas la prétention
de résister aux tentations
en dehors de toi
mais je ne ressens pas pour autant le besoin
de te demander de me délivrer du mal
parce qu'il me semble que c'est déjà fait

L'ignorance qui m'entoure
ne me gêne plus vraiment
cela fait assez longtemps
que j'ai compris que tout
autour de nous
est lié et interdépendant
et que se faire du bien
c'est d'abord faire du bien aux autres :
j'aime mon prochain comme moi même

Mais l'évidence
de l'impermanence de toute chose
me revient chaque jour
plus fort à l'esprit
m'éloignant irrésistiblement
de l'ignorance qui m'entoure

Alors
combien de fois encore
devrais-je m'adresser à toi
comme si nous n'étions pas
toi et moi
un seul et même être ?

 


 

 


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D'UN MONDE A UN AUTRE, Paru en 1996, Revu et Édité en 2015 - 14,8x21cm - 128 pages

 

Extraits du livre

 

Extrait de l'Introduction

...Il est temps de comprendre que la liberté qui nous est offerte par le progrès n’est pas la liberté de ne rien faire mais la possibilité de travailler intelligemment. S’il y a évidemment des peuples où le travail reste un moyen d’esclavage, les sociétés riches que nous sommes ont, pour leur part, dépassé ce stade là. Le travail peut devenir un moyen d’épanouissement. C’est là un des fruits de cette mutation qui nous transporte d’un monde à un autre.

La société moderne dans ses rapports avec les nécessités matérielles et les besoins spirituels de l’être humain nous amène à constater que plus la technicité devient sophistiquée, moins elle peut se passer de conscience, que plus la science affirme son efficacité, plus elle se doit de se rapprocher des choses de l’esprit ; l’Humanité a atteint un seuil d’intelligence qui l’engage à intégrer dans sa vie quotidienne la complexité de ses certitudes métaphysiques qui étaient jusqu’alors confiées aux religieux et à la philosophie.

Nous sommes poussés en cela par le phénomène de mondialisation qui, en déstabilisant les systèmes économiques établis et en bousculant les blocages inhérents à nos sociétés fermées sur elles-mêmes, nous oblige à entreprendre une mutation sociale sans précédent. Nous ne pourrons pas répondre à ce défi par une simple solution comptable qui reviendrait à tenter d’équilibrer nos comptes sans modifier profondément nos comportements.

La mondialisation qui se caractérise matériellement par la circulation des informations sans limite de temps, de géographie ou de quantité, sur toute la planète, nous oblige à passer de la société de consommation et de loisirs basée sur l’égoïsme individuel à une société responsable où l’individu assume la pleine conscience de ses actes.

Même si nous avons l’impression de vivre une mutation impossible, nous sommes potentiellement prêts à ces grands changements mais, pour s’en rendre compte, il nous faut apprendre à regarder différemment nos propres connaissances pour savoir les appliquer positivement.

On pourrait imaginer le monde qui se termine comme enfermé dans un cône dont la pointe serait le début de l’évolution humaine, avec, par exemple, la découverte du feu. De découvertes en découvertes, le cône s’est élevé en s’évasant et en gagnant de plus en plus d’espace de connaissance sur le néant qui l’entoure. Aujourd’hui, cette connaissance brise ses limites et nous entrons dans une dimension tellement nouvelle, qu’elle nous effraie. Pourtant, le Monde qui commence nous apporte l’espoir de mieux nous connaître et de mieux vivre ensemble.

Extrait du chapitre "Une autre conception du travail"
 

Travail, chaleur humaine 

L'Humanité a parcouru un long chemin depuis Lucie et l'Homme de Cro-Magnon. D'une tentative à une autre, la civilisation a transporté l'Être Humain, de sa condition primaire essentiellement intuitive, à cet être savant capable de maîtriser les plus grandes connaissances technologiques.

Est-ce la civilisation indo-européenne qui, il y a 5000 ans, fut la source de deux courants civilisateurs descendus, l'un vers l'Inde et la Chine, l'autre vers la Mésopotamie et l'Occident? Toujours est-il que la civilisation a brillé plus ou moins intensément, suivant l'époque, sur un point de la terre ou sur un autre ; on l'a vue Mésopotamienne, Égyptienne, passer de la Perse à la Grèce, puis de Rome aux Arabes, devenir Européenne et Américaine. On l'a connue, Indienne et Chinoise et on a suivi ses manifestations Animistes et Aztèques. Toutes ces civilisations qui donnent l'impression de ne pas avoir été dans la même direction, ont perpétué leurs spécificités grâce à leurs multiples traditions. Tout cela pour le bien des êtres humains qui conservaient ainsi leurs connaissances de génération en génération. Mais voilà qu'avec la révolutionnaire facilité de communication des individus et des informations de cette fin de siècle, toutes les coutumes séculaires sont remises en cause ; les traditions se perdent et on les utilise plus, maintenant, pour freiner les changements que pour transmettre une sagesse. On assiste impuissant, à un mouvement mondial qui écrase tous les particularismes, alors qu'ils ont toujours existé et qu'ils semblaient ne devoir jamais disparaître.

On peut aussi interpréter différemment le déroulement des événements ; nos diverses civilisations constituaient en fait, les multiples facettes d'une seule et même civilisation qui s'est nourrie de toujours plus de connaissances, en passant d'un peuple à un autre, d'une région du monde à une autre. Atteignant maintenant sa maturité, elle veut s'exprimer d'une seule voix, pour tous, sur la planète entière. Avec la mondialisation, la civilisation progresse d'une expression limitée qui intéressait, suivant les périodes, plus particulièrement les uns que les autres et dans une région plus que dans une autre, à une expression planétaire qui prend en considération dans un même temps tous les peuples et toute la terre.

Nous sommes emportés par une mutation qui n'a rien à voir avec les changements de civilisations habituelles, puisqu'elle nous fait participer à l'avènement de la civilisation planétaire. L'Humanité n'ayant jamais vécu de tel changement, nous ressentons l'inquiétante sensation de partir d'un monde qui nous est familier pour un autre dont on ignore tout.

Peut-être, nous fallait-il simplement passer par ce monde que nous connaissons bien où la chaleur humaine se manifeste dans la tendresse, l'amitié, l'amour et bien d'autres sentiments tout aussi complexes, qui nous font aussi apprécier la paresse, la désinvolture, les attitudes brouillonnes et les interdits ! Peut-être nous dirigeons-nous vers un autre monde qui nous ouvrira les yeux sur des possibilités de communions plus merveilleuses encore, qui sont enfouies en nous ! Peut-être cette mutation est-elle l'aboutissement de toutes les révolutions, que tous les peuples ont menées depuis toujours contre les injustices et s'inscrit-elle dans l'aspiration profonde de tous les êtres humains à vivre mieux ! Peut-être allons-nous vers plus de rigueur pour mieux travailler à répandre autour de nous, la chaleur humaine, l’amour !

Extrait du chapitre "Une autre conception de l'Être"
 

L'action vraie

Dans une certaine abstraction, le hasard n'existe pas ; tout est inéluctable. Mais dans la réalité quotidienne, tout dépend aussi pour soi de la manière d'aborder l'inéluctable.

 Dans la mesure où tout se résume toujours à un système de cause à effet, il semble évident que le bien mène au bien et que le mal attire le mal. Mais comment distinguer véritablement le bien du mal ? Tout cela est si relatif ! Si la recherche du Vrai, stable et permanent, demeure toujours désarmante, la recherche de l'action vraie qui nous rapprocherait le plus du bien est tout aussi difficile.

Un certain bon sens populaire parle de petite flamme qui nous souffle le Vrai. On peut penser alors, que chacun possède en soi la sagesse intuitivement et qu'il suffit de mieux se connaître pour découvrir la voie juste. La Bible dit,  « Frappe et on t'ouvrira », « Demande et on te répondra » et il faut croire que la recherche intense du bien, le besoin très profond de vertu, ouvre la porte de la foi qui nous mènera au Vrai.

Plus simplement, si l'incohérence dramatique du monde attriste suffisamment pour engendrer la nausée, et si par sursaut de dignité humaine et par amour des autres, il y a refus de s'abandonner, à force d'espérer et de chercher, la puissance du Vrai, toujours lovée au plus profond de nous, se dévoile.

En fait, l'être humain étouffe dans la relativité du monde s'il ne ressent pas un appel secret du Vrai, dont il n'est jamais réellement séparé. Mais il ne prend conscience de cet appel que s'il a le désir de l'entendre. Le libre arbitre de l'être humain réside ainsi dans sa manière d'être à l'écoute de cet appel du Vrai qui est le même pour tous. Nous sommes libres de nous rapprocher le plus possible de l’action vraie ou de nous en éloigner carrément. Que nous soyons forts ou faibles, riches ou pauvres, ou encore beaux ou laids, nous avons la même possibilité de Vrai en chacun de nous, c’est en ce sens que nous sommes tous égaux.

L'égalité entre les êtres humains se vérifie en cela que nous avons tous au fond de nous-mêmes cette force d'appel du Vrai qui, lorsqu'on lui tend l'oreille de toutes nos forces, nous montre avec certitude, malgré la relativité du monde, l'action Vraie.

Notre monde sera d’autant plus en équilibre qu’il respectera ce besoin de Vrai pour chacun(e) d’entre nous ; c’est un besoin inné de spiritualité qui n’appartient pas exclusivement aux religions car il est propre à chacun(e) d’entre nous.

 

Extrait de la "Conclusion"

 Avec la mondialisation, ou plutôt les connaissances nouvelles qui l’ont engendrée, la science et les systèmes religieux qui ont fait un long chemin côte à côte tout en restant séparées, seront poussées à harmoniser leurs connaissances respectives. En tous cas, l'être humain sera porté vers une autre conception de l'Humanité, pour l’avènement d’une société sans dichotomie.

L'opposition entre matériel et spirituel ne peut plus se vivre dans un esprit constructif. L’Être Humain a progressé dans la Connaissance et s'est placé en position d'atteindre intellectuellement un savoir plus proche de l'unicité, d’une responsabilisation Universelle qui l’amènera à prendre de plus en plus conscience de sa non séparation d'avec tout ce qui l'entoure.

Une société bien faite, dans un tel niveau de connaissances, se doit de responsabiliser en rappelant toujours, que le seul chemin raisonnable sur terre est celui qui donne le sentiment de participer au bien de tous et de tout dans nos diverses actions parce que nous sommes liés à tous et à tout en permanence.  La mondialisation nous fait passer d'un monde à un autre, d'une connaissance limitée dans nos besoins égotistes à une connaissance plus ouverte sur notre merveilleuse infinitude.

Si nous la comprenions mal, nous pourrions être précipités vers notre perte. L'égocentrisme atteindrait son point de non retour où l'Être Humain se séparerait de la conscience d'appartenir à un tout, nous plongeant à coup sur dans un  matérialisme destructeur de toutes valeurs. La puissance technologique maintenant gigantesque serait captée par ceux qui détiennent des fortunes personnelles, elles aussi gigantesques, pour créer imperceptiblement mais certainement un système eugénique et pourquoi pas, à terme, des robots devenus l’égal des êtres humains qui, ayant perdu leur « âme », ne seraient plus que des zombies !

Par contre, la mondialisation bien comprise favorisera l'éveil d'une société plus intelligente. Cette société découvrira le travail intelligent qui ne se situe pas en opposition avec le loisir et qui participe à l'épanouissement complet de l’être humain ; elle permettra d'œuvrer pleinement pour le bien de tous, consciente de leurs besoins comme de ceux de la planète.

En cette période de transition  chaque être humain se partage entre la bonne et la mauvaise perception de la mondialisation. L'instinct de survie devrait amener l'Humanité à choisir l'intelligence mais cela risque de se faire dans une certaine inconscience individuelle. Les êtres humains ne se départiront pas de leur égoïsme du jour au lendemain. Par contre, nos sociétés entreprendront globalement des actions intelligentes par obligation de survie, malgré les individus qui tenteront de les limiter par manque de connaissances.

Le bon côté de la mondialisation est déjà à l'œuvre mais ce n'est pas celui dont on a l'habitude de parler. On constate surtout que, par réflexe primaire, les minorités des pays riches, craignant de perdre leurs avantages, inventent des freins toujours renouvelés à un système plus intelligent, tandis que les pays « émergeant », profitant des moyens nouveaux qu'offre la mondialisation, ébranlent toutes les traditions en se lançant à l'assaut des richesses détenues par les autres.

Le monde étale son incohérence qui sème le désarroi et les plus grandes craintes et, paradoxalement, c’est ce qui finalement obligera à envisager de grands et inévitables changements par instinct de survie.

Nous sentons bien des bouleversements inéluctables mais nous avons l'impression de ne pas être prêts. Nous voyons bien que tout change brutalement autour de nous mais nous avons le sentiment que cela finira par une catastrophe, qu'il s'agit d'une mutation impossible. Nous nous bloquons, nous nous cabrons, nous fonçons n'importe comment mais finalement nous avançons et gardons espoir parce qu'intérieurement, quelque chose nous dit qu'il faut passer par là.

Nous sommes amenés malgré nous à choisir entre le “je” séparé de tout et le “je” conscient de tout. Un tel choix ne fait pas partie d'un processus du changement que nous percevons habituellement au passage d'une génération à une autre. C'est que nous vivons une transition sans précédent, qui constitue plus le passage d'un monde à un autre que celui d'une génération à une autre.

Nous finissons un temps où l'on s'accommodait de penser à soi sans forcément se soucier de tous et de tout, pour aborder un autre temps où nous serons interpellés en permanence par tous et par tout.

Ce changement nous semblerait moins inaccessible si nous parvenions à imaginer qu'au-delà de nos ego inquiets, nos cellules sont imprégnées du travail de toutes les évolutions passées depuis l'aube de la création et que les générations qui nous ont précédées, malgré leur comportement apparemment égoïste, ont toujours manifesté une volonté d'harmonie universelle. Comment expliquerions-nous autrement, notre attirance innée pour la musique, la peinture, l'art en général et aussi pour de beaux paysages, tout simplement  pour la grâce de certains moments?

S'il est difficile de saisir pleinement cette mutation qui nous transporte naturellement d'un monde à un autre, rien ne nous empêche de la ressentir et de la comprendre intuitivement. Il s'agit bien sûr d'une mutation comme n'en n'a jamais connue l'Humanité, mais nous y sommes prêts, même si c'est plus par nos cellules que par nos ego.

Les hommes  inventeront des freins que l'Humanité brisera et, par delà les individus engoncés dans leur crainte de perdre leurs avantages immédiats ou soucieux d'en acquérir de nouveaux à n'importe quel prix, les sociétés sont contraintes pour survivre, de mettre en place, petit à petit, le mécanisme d'un monde d'intelligence universelle.

 


 


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PROFESSION DE FOI, Paru en 1981, Édité en 1997 - 14,8x21cm - 62 pages

 


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URANO, Pièce de théâtre créée en 1972


Article du 13 mai 1972 dans la Tribune le Progrès, Saint Etienne

 


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